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SEP au Kilimandjaro

Par Pat La Fourmi
SEP au KilimandjaroÀ 40 ans, Nancy Veilleux, une résidante de Victoriaville, relèvera à l’automne le plus grand défi de sa vie, l’ascension du deuxième plus haut sommet au monde, le Kilimandjaro en Tanzanie en Afrique de l’Ouest. Elle le fera pour aider la recherche sur la maladie qui l’afflige depuis cinq ans, la sclérose en plaques. Nancy Veilleux fera partie d’un groupe de personnes qui graviront la difficile montagne du 9 au 25 octobre. «Je suis la seule personne qui réside au Québec et la seule personne atteinte de la sclérose en plaques», dit-elle.

Elle le fait pour recueillir de l’argent pour la recherche. «Je dois, avant mon départ, amasser 10 000 $. Je le fais parce que je suis chanceuse d’être en forme. Je le fais aussi pour me dépasser», confie-t-elle.

C’est au début d’avril qu’elle a décidé d’aller de l’avant avec ce projet qui, depuis, «constitue ma raison de vivre».

«Cela me fascinait. J’ai contacté la Société canadienne de la sclérose en plaques qui organisait un groupe et on m’a acceptée», explique-t-elle.

Depuis un mois, Nancy Veilleux s’entraîne intensivement à raison d’un minimum de deux heures par jour. «Maxi-Forme, un de mes commanditaires, me permet de m’entraîner gratuitement. Il faut être «top shape» pour réussir l’ascension de 6 000 mètres d’altitude où l’air se raréfie et où l’on peut souffrir du mal des montagnes et de ses différents symptômes : diarrhée, vomissement et confusion, entre autres. On part tous avec des médicaments et nous sommes suivis par une équipe médicale», précise-t-elle.

Nancy Veilleux est confiante. «Je vais le réussir», affirme-t-elle, ajoutant qu’elle songeait déjà à l’ascension du mont Everest en 2010, un autre projet de la Société canadienne de la sclérose en plaques visant, d’ici 2012 à recueillir un million de dollars.

«L’an dernier, l’ascension d’un groupe au mont Machu Picchu au Pérou a permis d’amasser 155 000 $. Cette année, en plus du Kilimandjaro, un autre groupe retourne au Pérou. Au total, les 35 participants souhaitent amasser 350 000 $», souligne Nancy Veilleux.


En 2010, ce sera l’Everest. «Les personnes intéressées par l’expédition peuvent s’inscrire au www.msclimb.ca.

La Société canadienne de la sclérose en plaques planifie un périple à la grande muraille de Chine en 2011, puis au Yukon l’année suivante.

Aujourd’hui, Nancy Veilleux est en mesure de parler de sa maladie qu’elle a tenue secrète pendant cinq ans.

Une maladie qui touche habituellement des jeunes entre 15 ans et 40 ans. «On compte 15 000 cas au Québec. Cette maladie chronique et dégénérative, invalidant le système nerveux central, affecte trois fois plus de femmes et, on ne sait pas pourquoi, on en retrouve une concentration plus élevée au Centre-du-Québec», souligne-t-elle.

Nancy Veilleux avoue avoir vu sa vie basculer devant le choc brutal du diagnostic tombé le 17 août 2004 à 14 h. «Je me voyais déjà en chaise roulante, raconte-t-elle. J’ai traversé différentes étapes, dont la colère, la révolte, le déni et les idées suicidaires.»

Heureusement, un traitement lui réussit bien, de sorte que depuis cinq ans, la Victoriavilloise ne ressent aucun symptôme, à l’exception d’une certaine fatigue. «Mais plus on s’entraîne moindre est la fatigue», observe-t-elle. Elle reçoit une injection aux deux jours, des injections fort coûteuses, environ 20 000 $ par année.

Nancy Veilleux témoigne de l’importance de la recherche, des biens-faits qu’elle a générés. «Cinq traitements sont disponibles, ils ralentissent la progression de la maladie. Mais les chercheurs sont à la veille de mettre au point un médicament pour stopper, pour enrayer la maladie», soutient-elle.

Pour l’aider dans sa cause, la Victoriavilloise, mère d’un garçon de 9 ans, sollicite l’appui financier de la population dans sa quête de 10 000 $ et en particulier des entreprises. «Les dons sont déductibles à 100%», fait-elle remarquer.

«Qui aurait dit, lorsque mon diagnostic est tombé, que je me fixerais, un jour, un objectif aussi ambitieux? Comment ai-je pu souhaiter mourir?», conclut l’ancienne coiffeuse.
Léah Cournoyer en est la responsable», note la Victoriavilloise.

On peut donner par Internet en se rendant sur le site www.nancyveilleux.com.

source: La Nouvelle.net

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