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Innover dans la crisitude

Publié le 14 mai 2009 par Marianne Dekeyser @IDKIPARL
Innover dans la crisitudeNon, je ne vais pas vous dire qu'il faut innover pour anticiper la sortie de crise (même si cela reste une évidence).
Certains innovent déjà ou essaient de tranformer positivement (à leur avantage ?) la situation de crisitude aiguë.
Est-ce moral de lancer des offres qui permettent à une entreprise de "faire de l'argent" sur le dos de ceux qui n'en ont plus ou presque pas ? Mais aussi pourquoi ne pas proposer des solutions "ad hoc" temporaires ?
Dans les exemples cités ci-dessous, cela permet à l'entreprise soit de conquérir de nouveaux clients (qui consommeront peut-être plus demain) et/ou de maintenir le contact avec les clients actuels qui traversent une passe difficile (et de leur démontrer une forme d'empathie) :
  1. Orange lance un forfait à 10 euros par mois pour les bénéficiaires du RSA (nouveaux clients)
  2. Des offres spéciales "juste chômeurs ou "futurs chômeurs" comme la compagnie aérienne Flybe qui proposait en début d'année une assurance gratuite d'annulation pour ceux qui devraient se passer de voyager dans le cas où ils seraient licenciés par leur entreprise. D'autres exemples d'offres spéciales "perte d'emploi" sont détaillés ici. (clients actuels et nouveaux clients)
  3. Next Year d'Alain Afflelou ou comment faire crédit au client etc...(nouveaux clients).
  4. Dans le domaine B2B, le nouveau "service rapide" de BDDP Unlimited "Take away thinking" rentre également dans la même catégorie (nouveaux clients qui n'ont pas l'habitude de mettre 100 000 euros d'entrée de jeu : les PME et PMI).
Deux méthodes sont envisageables pour y voir plus clair.
La première en lisant attentivement l'étude menée par TNS SOFRES sur les "mots de la crise". Au-delà des 5 profils types identifiés (face au vécu de la crise aujourd'hui et après-crise), l'étude met en évidence les attentes développées pour contre-balancer la crise ou les points aigüs d'angoisse.
Innover dans la crisitude
Quelle que soit la posture du profil, les résultats donnent des premiers jalons de compréhension pour d'éventuelles solutions "anti-angoisse" ou de "réassurance" et permettent d'identifier les reports de consommation ou modifications de comportements (voir détail de l'étude et des profils ici).
La deuxième (méthode) part d'un questionnement inversé "et si mes produits ou services étaient gratuits ou 10 fois moins chers tout en apportant une double valeur ajoutée : à mon client et à l'entreprise?"
A quel type de solutions arriveriez-vous ? Paiement à l'acte de consommation, service associé, composants revus ? nouveaux partenariats ? Le client en fait plus ? Le client en fait moins ? je revends mes produits de seconde-main (cf le site I love Ikea, la nouvelle place de marché pour vendre ou acheter des meubles Ikea ayant déjà vécu. La Redoute s'y est essayée avec peu de succès mais La Redoute, ce n'est pas Ikéa)...
Enfin, une dernière façon d'aborder positivement le questionnement autour du fait "mes clients n'ont pas/plus les moyens de dépenser..." (mettre votre nom de produit, service ou marque entre les parenthèses) :
- [le produit] est le premier à offrir cela. Qu'est-ce que c'est ?
- Dans [ce nouveau produit], un matériau inédit est utilisé. Qu'est-ce que c'est ?
- Ces deux [produits] vont bien essemble. Pourquoi ?
- Maintenant j'utilise ce [service] tous les jours. Pourquoi ? etc....
D'autres pistes sur Beat The recession !

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LES COMMENTAIRES (1)

Par saint-michel
posté le 19 mai à 10:29
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C'est effectivement une forme de Smart Shopping, comme le relève aussi Ipsos. Cf http://www.marketing-professionnel.fr/breve-wp/smart-shopping-crise-consommation.html

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