Clermont et Toulouse déroulent, Perpignan et Paris serrent les dents.

On connait désormais les affiches des demi-finales du Top 14. Il y aura donc une revanche avant l'heure de la dernière finale et un affrontement dont on serait bien en peine de prédire le vainqueur.

Les deux favoris du championnat, Clermont et Toulouse, s'affronteront le 29 mai à Bordeaux pour un match particulièrement excitant, entre les deux équipes les plus intéressantes quant au jeu proposé. Toulouse semble en passe de trouver la bonne carburation, et Clermont impressionne quant au volume de jeu produit. Même si les adversaires respectifs des deux clubs lors de cette dernière journée tenaient davantage du sparring partner qu'autre chose (Mont-de-Marsan et Dax étant d'ores et déjà relégués), le Stade Toulousain et l'ASM ont rappelé qu'ils savaient manier la gonfle. Et on salive déjà devant la perspective de la demie qui se tiendra à Bordeaux. On sait que souvent l'enjeu prime le jeu, mais le naturel de ces deux équipes ne les autorisent pas à attendre le jeu et le ballon. Aussi, on devrait voir quelques jolies choses sur la pelouse de Chaban-Delmas...

La 26ème journée du Top14 a permis à Perpignan de décrocher le titre officieux de meilleure équipe de la saison régulière. Mais cela n'a pas été sans mal. L'USAP a été (c'est peu de le dire) accrochée par Castres, qui échoue à 6 points des hommes de Jacques Brunel, au terme d'un match disputé. Perpignan affrontera le Stade Français, de nouveau défait, cette fois à Bayonne (31-27).

Les Parisiens sont sans aucun doute la moins convaincante des quatre équipes en lice pour le Brennus. Et à dire vrai, on ne pariera pas sur les hommes d'Ewen McKenzie. Pour autant, il ne faut pas enterrer cette équipe. L'USAP est sans doute le meilleur adversaire possible pour les Stadistes. Car Paris sait faire déjouer son vis-à-vis, sans parler des moyens moins avouables pour faire "dégoupiller" l'adversaire. Et malgré les gros efforts accomplis par l'USAP dans ce domaine, on sent les Catalans un peu fragiles sur ce plan. D'autant que les sanc-et-or paraissent un poil moins bien qu'il y a encore quelques semaines.

On aura l'occasion d'y revenir, mais on peut déjà présenter cette deuxième demies comme l'affrontement du maître et de l'élève, entre celui qui est parvenu à retrouver son lustre d'antan, en remportant 5 titres depuis 1998 (dont deux face à l'USAP), et celui qui aimerait bien ne plus vivre sur les seuls souvenirs glorieux d'il y a plus de 50 ans (dernier titre en 1955...à Bordeaux).

Les deux clubs éprouvent actuellement un peu de mal à hausser leur niveau de jeu. C'est récurrent pour Paris, mais un peu plus nouveau pour Perpignan, moins fringants on l'a dit depuis quelques journées.

Cette 26ème et dernière journée aura vu la confirmation du beau retour de flamme de Biarritz qui décroche, avec sa victoire sand appel contre un Montauban sans doute démobilisé. En revanche Bayonne peut nourrir de gros regrets. Car malgré sa son succès face à Paris (31-27), l'Aviron termine à la plus mauvaise place, la 7ème, qui n'offre aucun espoir de H Cup. Ce qui n'est pas le cas de la 6ème, décrochée par Brive à l'issue de son nul à Bourgoin (19-19). Il faudra, pour le hommes de Patrick Sébastien, espérer une défaite du CSBJ en finale du Challenge Européen pour transformer l'espoir en certitude.

En attendant, l'Aviron Bayonnais qui a fait une grande partie de la course en tête du peloton des candidats à l'Europe cette saison, manque d'un cheveu une qualification qui lui aurait permis de changer de braquer. Dommage...

Les autres rencontres ne présentaient aucun autre intérêt que celui de voir du jeu et des points (c'est déjà bien...) de la part de clubs n'ayant plus rien à gagner ou à espérer.

Il a fait beau sur tous les terrains du Top14 ce samedi. Les supporters ont profité de cette dernière journée, avant la prochaine qui se déroulera en août prochain. A ce moment là, les compteurs seront remis à zéro, et tous les espoirs seront de nouveau permis...