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La visite, revisitée!

Publié le 18 septembre 2007 par Wendy Careau

Dans le processus d’achat d’une maison, le moins que l’on puisse dire est que la visite est l’une des étapes les plus excitantes. Il ne faut cependant pas se ramollir, mais bien focusser sur une tonne de petits détails qui pourraient se retrouver dans l’offre d’achat. Détails sur lesquels pourraient s’appuyer la négociation de prix. Ce billet est en quelque sorte un complément d’information à celui sur l’émotion vs la transaction publié il y a deux semaines.

Ma règle d’or pour les visites, il n’y a pas de questions ridicules et dans l’optique où vous êtes quelqu’un de civilisé toutes les questions se posent. La peur du ridicule et les tabous, c’est bon pour les regrets! Le vendeur ou l’agent a toujours le choix d’accepter ou non de répondre à vos interrogations. Si le propriétaire ou l’agent vous dit qu’il devra vous revenir avec des réponses, prenez en note. Dans le feu de l’action, il est trop facile d’échapper une demande entre deux chaises comme on dit.

À moins d’avoir une mémoire phénoménale, ayez crayon et calepin en mains. Ne comptez pas que sur vos bonnes intentions à penser vous rappeler, certains détails s’oublient en une fraction de seconde. Ne soyez pas avare de notes, elles vous seront très utiles plus tard, que vous désiriez acquérir la maison ou non. Pour une visite potentiellement sérieuse, vous pouvez aussi demander la permission de prendre quelques photos, un autre excellent moyen de consolider votre dossier.

Le marché des premiers acheteurs est très concurrentiel, mais personnellement je ne pouvais entrevoir l’achat d’une maison sans au moins deux visites, quitte à visiter la maison deux fois en quelques heures (matin et soir). En prenant rendez-vous pour une deuxième visite, il est toujours possible de laisser entendre au vendeur que vous êtes intéressé à recevoir des nouvelles si des offres se présentent. Voir la maison de jour et de soir permet de s’imprégner de toutes les ambiances et surtout, voir la maison de jour est un « must » pour éviter les mauvaises surprises, intérieures comme extérieures, camouflées dans la pénombre. Vous aurez aussi l’occasion d’observer le va-et-vient dans le voisinage à deux moments distincts.

Les détails… vous avez toujours le choix d’être zélé et satisfait ou relaxe et vivre avec. Si des inclus figuraient dans l’annonce, prenez la peine de vous y attarder. Lave-vaisselle (marque et modèle), habillage de fenêtres (à définir), système d’alarme (reprise ou pas du contrat avec la centrale? type de détecteurs?), air climatisé, thermopompe, etc… La substitution d’éléments ce n’est pas qu’un mythe et la définition de certains termes tel l’habillage de fenêtre peut être très variable. Par exemple, l’habillage de fenêtre c’est le store du salon, mais pas la tringle à rideau et les rideaux et ça n’inclut pas non plus le store de la chambre, parce que celui-là on a finalement décidé de repartir avec… etc. Si vous passez à l’action, vous devrez vous assurer que ces détails se retrouvent sur l’offre d’achat. Il arrive que les inclus soient évoqués lors de la négociation de prix, si vous en connaissez la valeur vous aurez une longueur d’avance pour argumenter.

Toujours au rayon des détails, portez attention aux odeurs, à la température ambiante et à l’humidité. L’hiver a un avantage, il est facile de repérer les excès de buée dans les fenêtres, les planchers très froids ou la température tellement humide qu’elle vous transperce les os. N’hésitez pas à vous approcher pour observer le bord des fenêtres, le bas des murs, les plinthes chauffantes électriques, etc. Lors d’une visite, j’ai constaté en m’approchant d’une fenêtre qu’elle avait été remplacée par un simple plexiglass. Ouvrez aussi les armoires et les garde-robes, il n’est pas rare que le rangement soit coupé par un élément caché comme le cas classique du haut de l’escalier qui se termine par une belle pente dans l’armoire à balai. Dans les conversations axées sur les appartements et les maisons, il n’est pas rare que le rangement se retrouve au banc des accusés.

Nous nous entendons que les gens sont fondamentalement bons, que les histoires d’horreur sont souvent pour les autres, mais il reste que nous ne sommes pas à l’abri de tous les risques et qu’un acheteur averti en vaut deux. Peut-être que ma visite revisitée vous apparaît un peu trop laborieuse? Ma tendance à voir du potentiel partout n’annule pas mon profil analytique, j’aime savoir ce que j’achète!


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