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Week-end 100% Bordeaux (2) : l'Ecole du vin

Par Eric Bernardin

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La matinée démarre par un petit déjeuner très "hôtel". A savoir un certain manque de charme. Mais bon, je comprends bien que pour des raisons d'hygiène, ils embauchent des marmottes pour emballer des petits morceaux de beurre (ceux qui n'ont jamais vu une pub pour Milka ne peuvent pas comprendre).

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Laurent et Julien

Je suis vite rejoint par deux énergumènes qui n'ont apparemment pas eu leur compte de sommeil. Mais bon, un café serré va remettre de l'ordre dans tout ça. Il faut être réveillé ce matin, car nous allons tous à l'Ecole.

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Celle-ci est située dans le même bâtiment que le Bar du CIVB évoqué hier, mais au 1er étage. On se prend à rêver que les salles de cours ressemblent toutes à celle-ci., verres inclus. Peut-être que les élèves seraient plus motivés pour y aller ;o)

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Kathryne, Julien, Damien, Sébastien et Olivier

Comme le véritable cercle d'alcooliques que nous sommes, nous commençons à faire un tour de table pour nous présenter et expliquer comment nous sommes tombés dans le piège de l'oenophie. Aucun ne semble éprouver des regrets, bien au contraire. Quand vient mon tour, je me lance dans un long exposé que Valérie, notre (super) formatrice doit interrompre car nous perdons un temps précieux.

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Le cours démarre par un rappel sur le terroir des vins de Bordeaux, leurs cépages, leur scaractéristiques. Rien de bien nouveau, mais cela engendre tout de même des discussions intéressantes. Puis nous passons aux choses sérieuses : la dégustation !

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Premier vin (un blanc sec) : robe dorée. Nez expressif, sur le miel et les agrumes confits, agrémenté de note de café. La bouche déçoit un peu par rapport au nez. On s'attend à un vin plutôt voluptueux, et il s'avère décharné, asséchant en finale sur des notes d'élevage prononcé. Pas terrible...
Nous émettons l'hypothèse que c'est un vin qui n'aurait jamais dû faire de barriques (ou moins, en tout cas) parce qu'il n'avait pas la matière pour. Le bois l'a desséché. Au niveau appellation, nous allons  plutôt sur un Entre deux Mers. Julien ose soumettre Pessac Léognan. Et il a raison, le bougre ! C'est un Château Cantelys 2003. Le millésime peut expliquer partiellement nos impressions : les vignes ont dû souffrir de la canicule...

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Le deuxième vin est rouge avec des reflets violacés (donc plutôt jeune). Le nez est sur les fruits mûrs légèrement compotés, et un peu de poivron vert. La bouche démarre plutôt bien, ronde et fraîche, mais rapidement des tannins âpres prennent le dessus, accompagné de notes de verdeur, et là, ça n'est plus agréable du tout! Je ne finis pas mon verre.
Nous hypothésons qu'il y a une proportion à peu près égale de merlot et de cabernet. Que le merlot est bien mûr et le cabernet pas assez. Que c'est une année moyenne, genre 2004. Et une appellation style côte de Blaye. Bon, c'est pas vraiment ça : c'est un Bordeaux sup' 2005 composé à  90% de merlot. Le Château de Roquefort 2005.
Le troisième vin est de nouveau rouge : le nez est sur la terre humide, le cuir, les fruits bien mûrs et les épices. La bouche est ronde, veloutée, manquant un peu de concentration, avec des tannins pas totalement fondus. La finale est un peu trop marquée par l'élevage pour l'instant. M'enfin, c'est nettement mieux que les deux précédents.
Nous partons sur un vin à  dominante merlot produit vers Saint Emilion. On peut dire que c'est plutôt bien, puisque c'est un Pomerol à grande majorité Merlot : Château la fleur des rouzes 2004.

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Pas découragée, Valérie nous sert un quatrième vin : le nez est profond, sur le cassis, le graphite, avec de légères notes toastées. La bouche est ample, fraîche, harmonieuse, avec de beaux tannins bien fondus. La finale est un peu ferme. Mais c'est vraiment bon !
Là, pas de doute : nous sommes dans le Médoc, avec une majorité de cabernet. La finale me fait penser à un Saint Estèphe. C'est en fait un Pavillon de Poyferré 2004 (un Saint Julien, donc).
Nous terminons sur une gâterie à la couleur dorée : le nez est plus qu'avenant sur l'orange confite, l'ananas, la rhubarbe. La bouche est onctueuse, fraîche, bien équilibrée. Tout en restant légère. La finale sur la crème brûlée est très sympa et d'une bonne longueur.
Ca ne ressemble pas vraiment à l'idée que je me fais d'un Sauternes. Je pars sur Sainte Croix du Mont. Laurent me rejoint.  Eh bien, c'est un Sauternes : Doisy Vedrines 2002. Le millésime explique la légèreté du vin.

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Cette dégustation nous a ouvert l'appétit : nous allons y rémédier en allant dans un petit resto bar à vins des bords de Gironde : la Robe. Celui-ci a la caractéristique de ne proposer que des vins de vigneronnes (to be continued)

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