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Jennifer Haigh : La condition

Par Gangoueus @lareus
Jennifer Haigh : La conditionJe viens de terminer un magnifique roman. La condition. Le titre de ce roman est la seule chose que je n’ai pas compris de ce texte extrêmement agréable a la lecture, relativement classique dans sa forme.
Jennifer Haigh place sa narration au cœur d’une famille américaine très aisée du Massachussetts. Le père, Franck McKotch, est un scientifique de renom qui a consacre* l’essentiel de son existence a son laboratoire et ses projets de recherche. La mère, Paulette, est une rentière, tres attache* aux valeurs familiales des Drew. Trois enfants. Billy le cardiologue new yorkais, ainé et préfère de ses parents, Gwenn atteinte du syndrome de Turner, qui a empêche* sa croissance, et le benjamin Scott qui a rate ses études, enseigne dans un modeste college et a rapidement fonde une famille avec une californienne.
Le roman commence a* la fin des années 70 au moment ou le diagnostic de la maladie de Gwen est realise*. Rien ne sera plus comme avant et peu de temps apres, le divorce entre Paulette et Frank est prononce. L’histoire reprend une vingtaine d’année après cette introduction.
Je m’attendais a un traitement bateau d’une famille qui se déchirerait autour de l’infirmité d’un de ses membres lie a ce syndrome de Turner, j’ai eu droit a un traitement beaucoup plus subtil, une exploration brillante des etats d'ame d’une famille américaine. Avec les mécanismes naturels qui relient ou distendent les éléments d’une famille a savoir l’amour, l’incompréhension, la culpabilité, l’égocentrisme, la peur, le doute… La liste est loin d’être exhaustive. Cette panoplie est identifiable dans de nombreuses familles et c’est la réelle force du texte de Jennifer Haigh de rendre possible une identification.

La deuxième qualité de ce roman réside dans la mise en scène que propose l’auteure. Cette dernière s’appuie sur des flashes back appropries* qui apportent un éclairage sur les personnages. Le procédé dans certaines situations fait pressentir la scene suivante, mais de manière générale, elle utilise cette approche avec justesse. Justesse, ce mot est lâché, il caractérise assez bien le travail de Jennifer Haigh.
Justesse des personnages. Justesse des situations. Justesse de sentiments. Tous ces éléments qui vous donnent envie de découvrir le fin mot de l’histoire, des histoires de chaque Mc Kotch, processus qui sera accelere* lorsque Gwenn dans son corps d'enfant va rencontrer un bel homme dans les Caraibes...
Bonne lecture,

Jennifer Haigh : La condition


Jennifer Haigh, La condition
Titre Original : The condition, traduction par Valerie Bourgeois
Edition Michel Lafon, 416 pages, 1ere parution 2008
Copyright Photo Jennifer Haigh - Porter Square Books
Voir egalement les critiques de Cathulu, Lily, Sylire, Amanda Meyre, Lou
(*) Cet article est ecrit avec un clavier Qwerty, je suis desole pour l'absence de certains accents

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