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La bave du crapaud envieux

Par Schlabaya
La bave du crapaud envieuxQuand un vilain crapaud atrabilaire du nom de Georges me fait une publicité appréciable en voulant médire de moi, je ne peux qu'en être amusée et ravie...
En consultant les statistiques de fréquentation de Scriptural, je me suis aperçue que, depuis plusieurs jours, je recevais de nombreuses visites en provenance d'un certain blog dans lequel je n'avais fait qu'une brève incursion. Intriguée, j'ai découvert que son auteur  - un crapaud atrabilaire prénommé Georges - m'avait consacré un article entier, aussi fielleux que désopilant. Dans ce flot de bile amère, sont déversés pêle-mêle les reproches les plus fantaisistes, avec un total manque de nuances.
"Schlabaya" (...) nous inflige dès l'abord sa "musique" de merde, et son "look" de merde, La bave du crapaud envieuxet ses couleurs de merde" Diable ! Ai-je kidnappé et séquestré ce pauvre Georges pour lui imposer mes goûts personnels à son corps défendant. ? Que nenni... Il semble pourtant avoir examiné mon blog sous toutes ses coutures, tout en se délectant avec acrimonie de mon manque de goût, de mon inculture, et bien sûr de mon immodestie.  Il faut le comprendre ! Lui qui a la science infuse, lui qui détient la palme du bon goût absolu en tous domaines, et plus particulièrement concernant la littérature et la musique, comment pourrait-il tolérer une telle hérésie ? Une anonyme qui fait part de ses  goûts personnels sur un blog sans prétention, quelle outrecuidance !
Outré, il fustige encore la publicité présente sur mon blog : "
« l'auteur est rémunéré ». Non seulement ces gens-là se donnent de "l'auteur", et ont l'impression qu'ils font œuvre utile en paradant dans leur roulotte infâme, mais en plus ils ont la prétention d'en tirer quelque subside ! " La mention La bave du crapaud envieux"Rémunération de l'auteur" au-dessus du bandeau de publicité est l'oeuvre d'Over-blog, n'en déplaise à l'irascible Georges; par ailleurs, le terme d'auteur n'a jamais été synonyme d'écrivain, et ne fait référence qu'au simple fait d'écrire. Pour ce qui est de la rémunération elle-même, le nombre de blogueurs qui parviennent à en vivre est ridiculement faible. Mais il n'en faut pas beaucoup  pour irriter notre batracien ! Il voue aux gémonies les quelques auteurs contemporains dont je parle sur ce blog, comme Philippe Claudel ou encore Muriel Barbery, sans aucun argument à l'appui : sans doute n'en a-t-il pas lu une ligne. On ne saisit pas bien ce qu'il leur reproche, à part d'être des auteurs du XXIe siècle.
Un rien le met en rogne. Que je cherche éventuellement à travailler comme correctrice le fait sortir de ses gonds. "
Vous imaginez, Schlabaya "correctrice" ??? Pour ma part, je préfère ne pas l'imaginer. Va-t-on la voir un de ces jours à la télévision, en face de, je ne sais pas, Kundera, ou Roth, qui seront sommés de dire "ce qu'ils en pensent" ? "  Voilà une confusion plaisante : comment peut-on assimiler un correcteur, qui corrige les fautes d'orthographe , de syntaxe et de typographie dans des livres ou des revues, à un chroniqueur littéraire qui La bave du crapaud envieuxreçoit des auteurs dans une émission télévisée ? Mais ce qui provoque sa colère au-delà de toute mesure, c'est cet article dans lequel je parle d'une pièce de théâtre qu'une amie comédienne m'a demandé d'écrire pour elle. Là, cette créature purulente s'étouffe de dépit : à mourir de rire... Comme si ladite pièce était destinée à être jouée au Châtelet ou à la Comédie-Française ! Comme si l'amie en question était riche, célèbre, et influente ! "Ne t'inquiète pas, Schlabaya, (...) tu verras comme ça vient facilement, de se prendre pour ce qu'on n'est pas, c'en est désarmant de facilité ! Aujourd'hui, notre Schlabaya, elle murmure qu'« elle est assez ignare (en histoire) » (et le "assez" est en lui-même un carrefour de sens assez joli…), mais demain, notre Schlabaya, elle ne pourra pas ne pas y croire, puisque tout le monde lui dira qu'elle est grande, belle, jeune, intelligente, talentueuse, cultivée, riche, innovante, moderne, rebelle, et j'en passe. Personne ne résiste à une telle offre, quand il dort dans une niche et qu'on lui offre un palais, c'est humain." Sans vouloir m'étendre sur ce passage particulièrement inspiré, je crois tout de même que je n'ai mérité ni cet excès d'honneur, ni cette indignité. Quand on est amené à écrire sur une période qu'on ne connaît pas, le simple bon sens consiste à se documenter. Il n'y a pas d'autre méthode, à moins d'avoir la science infuse comme ce brave Georges, qui éructe avec aisance sur les sujets les plus divers. Quant à m'offrir un palais, ou à me couvrir de louanges, il n'en a jamais été question. On me propose un travail : je tâche de m'en acquitter. sachant pertinemment que la gloire et la fortune ne seront pas au rendez-vous. D'où ma surprise : je ne m'attendais évidemment pas à susciter un tel débordement d'acrimonie... Récemment,  j'ai reçu deux autres propositions : un ami musicien, devant composer des chansons pour un groupe, me demande d'écrire quelques textes; une amie dessinatrice et illustratrice me propose une collaboration future pour un livre... Tout cela m'intéresse. Pourquoi irais-je refuser un travail qu'on me propose ? Pour le proposer à Georges, peut-être ?
Apparemment, le simple fait d'avoir des relations, une vie sociale, suffit à déclencher sa jalousie, puisque, comme il l'affirme lui-même, Georges n'a pas d'amis. Sa vie est tellement ennuyeuse que la moindre anecdote devient un événement d'envergure : pas de croissants à la boulangerie, et voilà qu'il pond un billet ! Quand le monde réel ne lui fournit pas suffisamment de sujets d'indignation, il parcourt la Toile en tous sens, dénigre les mauvais poèmes sur Facebook, et va jusqu'à renifler les toilettes après le passage de ces dames (aucun sujet n'est trop trivial pour lui !) Quand il ne conspue pas les auteurs contemporains dans des diatribes hallucinantes, il abonde en propos dignes du Front National. Pourtant, Georges est un lettré, un esprit fin. Il aime et défend  la culture, la vraie, la seule : la sienne.
Je ne peux que remercier ce cher Georges de la publicité qu'il m'a faite.  Mais franchement, quel dommage d'attirer l'attention d'un si grand nombre de visiteurs sur un blog qui n'en demandait pas tant ! Je serais ravie si Georges mettait le même acharnement à critiquer des auteurs que j'affectionne, et qui ne peuvent que lui déplaire. Qu'il aille donc faire un tour sur les sites de Myrielle Marc, d'Annie Degroote ou de Georges Flipo (pour ne citer qu'eux) et qu'il en dise le plus grand mal ! Peut-être que ses lecteurs ont l'esprit de contradiction...
La bave du crapaud envieux

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