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Les Quatre cents coups : comme un souffle de liberté

Par Mahee
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Antoine a une adolescence turbulente. Il ment à ses parents indifférents à son sort, fait l’école buissonnière, vole, fugue. Son seul réconfort : il fait les quatre cents coups avec son ami René. Un jour, la police s'en mêle.


Le premier film de François Truffaut (1959), l’un des réalisateurs de la Nouvelle Vague, est un film largement autobiographique. Truffaut a connu une enfance difficile au point d'être enfermé dans centre d'observation des mineurs à Villejuif. L'histoire du mensonge raconté en classe est vraie aussi. Lui-même vivait avec sa mère et un beau père non pas fan d'automobile mais d'alpinisme.
L’histoire est à la fois amusante, triste et attendrissante. Elle n’a pas vraiment vieilli – sauf les classes de garçons. Jean-Pierre Léaud, âgé de 15 ans à l'époque, est formidable en ado tourmenté. Quelle présence, quelle voix ! Il s’exprime et réfléchit drôlement bien pour son âge. Un vrai petit homme.
La mise en scène est évidemment remarquable. Le long plan final où Jean-Pierre Léaud court, qui n’en finit pas, la séquence filmée en hauteur où le professeur de sport mène les élèves dans les rues de Paris, qui s’échappent de la file au fur et à mesure, ou encore tous ces plans d’Antoine errant dans la capitale, c’est à la fois extrêmement bien réalisé et très poétique. J’aime cette idée de mouvement dans les rues de Paris, de liberté, de bonheur. De même que les oppositions, entre le petit appartement familial où Antoine est obligé de dormir dans l'entrée et l'espace des rues de Paris, qui représente la liberté, l'épanouissement. Un film incontournable.


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