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La semaine très politique de Pierre Marie VIDAL

Publié le 19 septembre 2007 par Bruno Mouilloud

L’exécutif élyséen s’impatiente : les réformes doivent s’accélérer. Malgré les risques et les contraintes, Nicolas Sarkozy demande au gouvernement de calquer son rythme sur le sien…

C’est vrai, il y a une certaine impatience, reconnaît-on désormais volontiers à l’Élysée. Impatience des élus qui font remonter les messages du terrain : “Alors, ça vient, l’effet Sarko sur le pouvoir d’achat ?” Impatience surtout de l’exécutif élyséen : “L’épaisseur du mur de la réalité ne cesse de nous surprendre”, convient un conseiller du président de la République. D’où les coups de boutoir permanents : mardi, les régimes spéciaux et le paquet social, mercredi, la fonction publique, jeudi, l’intervention télévisée de l’Élysée, vendredi, Alzheimer… Autant de messages au gouvernement, accompagnés de feuilles de route aux délais très exigeants.

L’impatience du chef de l’État n’a jamais été aussi forte. À ses visiteurs, Nicolas Sarkozy n’a de cesse de mentionner la “lourde responsabilité” qui pèse sur ses épaules. Ses voyages en province ne font que renforcer ce sentiment : “Je travaille soixante heures par semaine, j’ai voté pour vous mais si ça ne s’améliore pas, ce sera terminé !” l’a averti un agriculteur rennais la semaine dernière. Des petites phrases qui s’accumulent comme autant d’avertissements et mettent à l’épreuve l’hypersensibilité électorale du Président.

Pourtant, aussi impatient soit-il, le chef de l’État sait qu’il ne peut pas oublier les règles de prudence élémentaires dès lors qu’il entreprend une chirurgie aussi lourde sur le corps social. “Attention à ne pas se retrouver avec 2 millions de personnes dans la rue“, répète-t-il souvent dans les réunions avec ses conseillers. C’est vrai que les contraintes sont fortes : l’Europe, les syndicats, le déficit, la panne de croissance. Tout l’art de ce gouvernement va donc se mesurer à sa capacité à suivre à un train d’enfer cet étroit chemin de crête sans dévisser.

Décidément une semaine très politique.


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