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L’état, les violences, l’école

Publié le 25 mai 2009 par Angelita

Il y en a marre de voir des policiers à la sortie des écoles et dans les écoles.
Chercher de la drogue dans un collège et ils font une fouille corporelle sur des ados.
Arrêter à la sortie d’une école et mettre en garde à vue des gamins de 6 et 10 ans, accusés à tort d’avoir volé un vélo. Six policiers et deux véhicules de police pour deux enfants. Ils ont pensé avoir affaire à des terroristes avec ce dispositif ?!!!!!!!!!!!!!!
Les violences existent dans les écoles, c’est un fait.
Mais c’est aux directeurs, proviseurs, surveillants de faire le nécessaire pour que cela n’existe pas.
On parle de créer une unité de police chargée d’intervenir contre les violences en milieu scolaire.
Mais qu’en est-il lorsque la police, le commissariat sont interpellés parce que les jeunes se font agresser sur le chemin de l’école pour vol de portable, MP3, …
Ils ne sont pas là, ils n’ont pas les effectifs nécessaires.
Il faut porter plainte. Porter plainte, c’est bien beau mais quand les parents s’entendent dire par l’officier chargé de prendre leur plainte, ce n’est pas grave, il n’a pas été blessé, tout juste s’ils se sentent bien accueillis et ont sûrement le sentiment que bien ayant subi un préjudice physique et/ou moral, le gamin doit laisser faire.
Et bien, je dis non.
Que la police fasse son travail. Elle n’a rien à faire dans une enceinte scolaire.
Que les autorités éducatives fassent leur travail. Que ce qui se passe dans leur établissement n’a pas lieu d’être. La violence avec armes n’a pas lieu d’être et ce n’est pas à la police d’entrer dans les établissements.

Le premier à proposer cela est le maire de Nice, Christian Estrosi et créer une police scolaire issue de la police nationale, poser des portiques dans les lycées et collèges à risques de sa ville. Créer une unité spéciale “formée spécialement pour les violences en milieu scolaire et en contact avec les chefs d’établissements”. Elle interviendrait à la demande de ces derniers. Le président du CG des Alpes-Maritimes est favorable à l’idée d’Estrosi et paierait donc de tels aménagements puisqu’il est en charge du parc immobilier des collèges. Mais, Estrosi a émis une idée pour que les proviseurs en fassent la demande après une discussion interne dans leurs établissements, sûrement en conseil d’administration où toutes les parties présentes sont représentées : administration, enseignants, parents d’élèves, Etat. Tout cela possible dès la rentrée 2009.

Ensuite, le ministre de l’Education Nationale qui s’exprime au congrès de la PEEP, fédération de parents d’élèves de droite. Fera-t-il la même chose à la FCPE, mais cela m’étonnerait qu’il soit invité.

Pouvoir fouiller les élèves suspectés de transporter des armes. Après le tollé provoqué par l’incarcération des mineurs avant 13 ans, cette décision ne va pas faire bonne presse. Parce que, comme tout, cela sera à la g* du client, euh pardon de l’élève. Cette unité de police (personnes assermentées et formées, - 24 semaines, mais pas de véritables policiers bien qu’ils puissent porter des armes, d’où les dérives surtout lorsqu’il y a fouille corporelle car seul un policier peut fouiller une personne et une femme si le sujet fouillé est féminin. Ces agents sont visibles près des endroits de la SNCF) interviendrait pour des missions de prévention et de contrôle.

Sanction financière pour les parents démissionnaires.

Pour aller plus loin, Darcos a proposé que les directeurs, proviseurs, CPE puissent fouiller les élèves. Une fouille corporelle faite par des personnes qui vont voir leurs droits augmentés, c’est inadmissible. De plus, où ces fouilles vont-elle se passer ? A-t-il bien réfléchi à ça. Si un élève est suspecté quand il entre, qu’il est amené au bureau du proviseur, beaucoup de choses peuvent se passer entre, non, et peut-être même l’irrémédiable. Réfléchissez avant de proposer n’importe quoi.

A la demande de NS pour endiguer la violence scolaire, tout doit être fait dans les plus brefs délais, la proposition doit donc être présentée ce mercredi.

Tout cela va servir pour les élections présidentielles de 2012. Un programme sur la sécurité qui a fait élire NS en 2007. On prend les mêmes arguments et on recommence puisque cela fait gagner.

MAM, notre ministre de l’Intérieur, est montée au “créneau”. Cela veut-il dire qu’elle ne sera pas de la nouvelle mouture présidentielle et remplacée par le maire de Nice ? C’est ce qui se murmure. Elle demande donc des précisions à son collègue de l’Education car elle ne croit pas à la généralisation des portiques, ni à l’installation de la police dans les écoles, ni à attribuer des fonctions d’officiers de police à des responsables d’établissements ou d’académie. Déjà qu’ils sont en sous-effectif, où va-t-on trouver toutes ces personnes ? Au sein de la police municipale qui peut porter des Taser ? De toute façon, comme elle le dit, les chefs d’établissements ont la possibilité d’appeler leur commissariat pour que celui-ci intervienne s’il y a un problème grave.

Toujours plus en matière de sécurité. Mais plus de sécurité fait augmenter la violence, non ?


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