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La lumière sur les produits solaires !

Publié le 27 mai 2009 par Kalou009

Le soleil émet des rayons UVA et UVB: les UVA sont aussi nocifs que les UVB (le soleil émet aussi des UVC qui sont normalement bloqués par la couche d’ozone).
Pour se protéger du soleil tout en s’exposant il existe deux solutions de protections solaires cutanés, les filtres chimiques et les filtres minéraux.
Le secteur de la protection solaire cutané, les crèmes solaires, représente un volume de plus de 15 millions de tubes vendu chaque année en France pour plus de 400 marques. Face à une offre aussi large, l’AFSSAPS (Agence française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) a décidé de resserrer les règles de ce secteur ou l’indice de protection solaire est roi.

Retour sur l’indice de protection solaire

produit solaire

L’IP (indice de protection) ou FPS (facteur de protection solaire) a la même signification dans tous les pays. Il est déterminé par des tests standardisés.

L’indice de protection est aussi le rapport entre le temps nécessaire pour obtenir un coup de soleil avec et sans la crème solaire. Exemple, si une personne a un coup de soleil au bout de 10 minutes sans protection, un IP 20 signifie qu’il lui faudra 3 h 20 (soit 200 minutes ou 20 fois 10 minutes) pour obtenir le même coup de soleil avec ce produit solaire. Il faut savoir que la protection contre les UV n’est pas proportionnelle à la valeur de l’IP: un IP 20 arrête 95% des UVB (il laisse passer 1/20 soit 5% des UVB).

  • - UVA : moins puissants que les rayons UVB, ils pénètrent plus profondément dans la peau et sont responsables du vieillissement précoce et augmentent le risque de cancer de la peau, sans aucun signe visible.
  • - UVB : ils sont la principale cause des coups de soleil, ils constituent à long terme le principal facteur de risque de cancer de la peau, dont le mélanome.
  • - UVC : rayonnements les plus nocifs qui sont filtrés par la couche d’ozone en altitude et n’atteignent pas la terre.

Les évolutions réglementaires demandées par l’AFSSAPS

L’AFSSAPS (Agence française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) travaille sur l’harmonisation de l’étiquetage et des méthodes d’évaluation des indices de protection des produits solaires. Les experts s’orientent vers une classification des crèmes en cinq catégories, à l’intérieur desquelles les indices seraient regroupés et leur nombre diminué :

  • - protection faible correspondra à un FPS 6,8, 10
  • - protection moyenne: FPS 15, 20, 25
  • - protection haute: 30, 40, 50
  • - protection très haute: 50+

Ces nouvelles directives ne permettent plus de revendiquer des indices intermédiaires à la dizaine (FPS 15, 25…), chaque produit devra afficher sur son tube sa protection UVA/UVB et la nouvelle catégorie de classification. Sachant que le rapport entre l’indice UVB et l’indice UVA doit être de 3 pur 1 (si UVB = 30, UVA = 10). Il faut noter que les tests montrent qu’une protection inférieure à 6 ne sert à rien tandis qu’une protection supérieure à 60 n’offre aucune garantie d’amélioration de la protection.

Les filtres solaires chimiques

Les indices de protection solaire chimiques sont composés de molécules qui se répandent environ 20 minutes après que la protection solaire ait été appliquée. Les molécules réagissent aux rayons UV et les transforment en énergie thermique, augmentant davantage la température de la peau.

Les perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens sont des substances qui peuvent affecter le système hormonal. Parmi la liste des perturbateurs endocriniens, on trouve des filtres anti UV d’origine synthétique présent dans les cosmétiques et les produits de protection solaire.
On sait que leur effet est particulièrement nuisible lors de la période embryonnaire et pendant la petite enfance : durant cette phase, le développement et la fonction à venir des organes peuvent être perturbés, avec notamment pour conséquence de graves malformations et/ou des dysfonctionnements de l’appareil sexuel. Les doses de sécurité fixées pour permettre l’utilisation de ces substances sont toujours calculées pour chacune d’entre elles. Considérés de façon isolée, ils apparaissent neutres et sans effet ; ensemble, ils ont un impact, c’est l’« effet cocktail ».

Si leur impact sur les adultes est neutre, certaines études montrent que le contact durant la grossesse avec des perturbateurs endocriniens a des effets qui peuvent être détectés jusque chez la descendance. Dans le cadre de deux études de longue durée, le Dr. Schlumpf de l’Université de Zurich a prouvé qu’en raison de leur constitution, les filtres de protection solaire synthétiques sont en mesure de s’arrimer aux cellules comme les hormones de la croissance et ils ont une actions sur les hormones présentent dans le lait maternel.
Une petite liste de perturbateurs : oxybenzone, octyle méthoxy cinnamate, phenylbezimidazoleBenzophenone-2, Benzophenone-3, Benzophenone-4, Benzyl salicylate, Ethyl cinnamate, Ethylhexyl methoxycinnamate, Isoamyl methoxycinnamate, 4-methylbenzylidene camphor.

Outre ces interrogations sur leurs effets sur l’homme, on retrouve des traces de ces perturbateurs dans notre environnement puisque ces substances ont été identifiées dans des poissons de rivières, des lacs, notre eau de baignade en général.

Les filtres solaires minéraux

creme solaire bio

Le principe est simple et inspiré de la nature. Tel qu’un éléphant qui jette du sable donc des minéraux sur sa peau pour la protéger des rayons UV, les indices de protection solaire minéraux se placent en fines couches (nanoparticules) sur la peau et reflètent les rayons du soleil.
Les deux filtres utilisés dans les crèmes solaires bio sont l’oxyde de zinc et l’oxyde de titane.
L’oxyde de zinc et l’oxyde de titane font partie du groupe des oxydes métalliques et sont autorisés pour être utilisés dans les cosmétiques naturels certifiés et contrôlés. Si l’oxyde de titane plus cher est un filtre solaire plus efficace que l’oxyde de zinc, il est classé comme “susceptible d’être cancérogène pour l’humain en cas d’inhalation”.

L’interrogation sur les nanoparticules de dioxyde de titane

Les minéraux utilisés sont des « nanoparticules » parce qu’ils ont moins de 100 nanomètres, autour de 50nm pour le dioxyde de titane et autour de 150nm pour l’oxyde de zinc.

On reproche notamment au dioxyde de titane de pouvoir pénétrer dans l’organisme humain sous cette forme.
Le dioxyde de titane utilisé dans les produits solaires bio est enrobé de triglycérides végétaux ou d’acide stéarique. Ces corps gras rendent le filtre stable et non volatile.
De nombreuses études remise par les laboratoires comme Melvita, Lavera ou Phyto-actif (marque Bioregena) montre que les filtres minéraux sous forme de nanoparticule restent au niveau des couches supérieures de l’épiderme (qui représentent environ 2 à 4 microns de la couche cornée). Or cette couche cornée de 2 à 4 microns se renouvelle tous les jours. Ces filtres restent donc en couche superficielle pour exercer leur action de protection contre les rayons solaires UVA et UVB et s’éliminent en même temps que les cellules mortes lors du renouvellement cellulaire.

Le problème des nouvelles directives de L’AFSSAPS pour la protection solaire bio

Les directives de l’AFSSAPS et de la Commission Européenne imposent un ratio minimum de 3 pour 1 entre la protection UVB et UVA. De plus les méthodes de calcul de l’indice de protection UVA et UVB semblent différentes selon les laboratoires indépendants de vérification, tant les écarts sont importants surtout pour la protection solaire des UVA ou deux méthodes de tests existe la méthode PPD et le « Standard Australien ».

Pour cette raison et dans un souci de transparence, certaines marques de cosmétiques bio comme Melvita, Dr Hauscka ou Weleda ont retiré leurs produits de protection solaire du marché jusqu’à l’élaboration de nouvelles formulations correspondant à ces critères. D’autres marques ont préféré aligner leurs indices sur les tests de laboratoire obtenant les résultats les plus bas comme Lavera qui a divisé par deux tout ses indices.

Les produits solaires sont utiles et indispensables mais doivent être associés à des mesures de prudence:

  • - le port de vêtements, de lunettes de soleil et d’un chapeau,
  • - la non-exposition au soleil entre 12 h et 16 h (car le rayonnement UVB est à son maximum d’intensité)
  • - la limitation de la durée de l’exposition (interdiction pour les bébés!)
  • - une exposition progressive pour laisser au corps le temps de mettre en place ses propres dispositifs de défense qui reste les plus efficaces (bon d’accord selon le type de peau) et les sains (pour tout le monde !)

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