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L'interview improbable de Chipie Chabot...

Publié le 08 juin 2009 par Collectifnrv

Avertissement préalable : ce pastiche est à consommer sans modération.

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Arlette CHAPOT : oui, je suis fière de rester

une journaliste dans la glorieuse lignée

de nos aînés de l’ORTF !

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Recueilli par Abel Zébute (le jivaro.fr)

A.B - Bonjour Madame Arlette Chapot, quels sont vos journalistes référents ?

A.C - Je me suis inscrite dans la grande tradition du journalisme français instituée par feue l'ORTF et poursuivie par le Président Nicolas Sarkozy, une école de liberté de parole et d'indépendance d'esprit comme chacun sait.  J'ai essayé, en toute humilité d'allier l'impertinence de Léon Zitrone, l'impartialité de Michel Droit et l'ouverture intellectuelle de Jean Dutour. Mes modèles encore vivants sont Monsieur Elkabbach, pour sa liberté de ton et Monsieur Michel Drucker pour ses questions embarrassantes.

A.B - Pourtant, certaines mauvaises langues vous accusent de complaisance avec le pouvoir...

A.C - Monsieur Abel Zébute, je suis scandalisée par de tels propos, je suis une journaliste libre qui a exercé aussi bien sous la gauche que sous la droite avec Nicolas Sarkozy ! Quelle meilleure preuve d'indépendance voulez vous ? En fait on me reproche de trop bien faire mon métier ! Je ne conçois pas le journalisme comme un champ de bataille : nos dirigeants dont le président Nicolas Sarkozy ont déjà tant de problèmes à résoudre, faut il leurs en créer davantage en les agressant ? Je suis là pour faire de la pédagogie, pas pour poser des questions indécentes ou gênantes au Président Nicolas Sarkozy.

A.B - Que pensez vous de la classe politique actuelle ?

A.C - Ah ! Il y a beaucoup à dire, Monsieur Zébulon, quand on a vu le spectacle de jeudi soir, comme on regrette la dignité du Président Nicolas Sarkozy ! J'en suis encore toute bouleversée... D'un côté la racaille, les blousons noirs, la banlieue avec son cortège de gros mots et de violence : les Mélenchon, Bayrou, de Villiers, Le Pen et de l'autre côté le savoir vivre avec Xavier, Martine, Daniel et surtout ce ravissant petit révolutionnaire Olivier, poli, propre sur lui, mesuré. Nicolas ne tarit pas d'éloge sur lui - (En aparté, elle se reprend et me demande de couper cet extrait. Je m'exécute.)

A.B - Certains esprits retors vous ont reproché votre allusion stigmatisant la banlieue, lieu de perdition, de débauche fréquenté par des individus sans foi ni loi.

A.C - Et bien oui, parfaitement !  La banlieue est un endroit dangereux où je n'ai jamais mis les pieds car le Président Nicolas Sarkozy n'arrête pas de répéter qu'elle est une zone de non-droit depuis qu'il s'en occupe et que je risquerais le pire si par malheur je m'égarais à Aubervilliers ou à Sarcelles : j'en ai des frissons dans le dos. Mais en tant que journaliste, j'occupe beaucoup le terrain, les 7, 8, et 16èmes arrondissement de Paris. Avec Jean Michel Aphatie et le Président Nicolas Sarkozy, nous sommes probablement les meilleurs connaisseurs des problèmes sociaux des  arrondissements de l'ouest de Paris ! Voilà un scoop que je vous révèle et qui fera taire certaines méchantes rumeurs !

A.B - Vous avez consulté les résultats des élections européennes, quelles conclusions en tirez vous ?

A.C - C'est avant tout un énorme succès pour le Président Nicolas Sarkozy ! Et je m'exprime en toute objectivité. Je dois également manifester ma satisfaction : le guet-apens que nous avions organisés, Nicolas et moi, débat entre Daniel Cohn Bendit et François Bayrou a donné le résultat que nous escomptions surprenant, un laminage complet du Modem. Monsieur Bayrou manque de nerfs et nous sommes heureux que la chaîne publique aie été l'artisan de cette découverte. Autrement, la médiocrité de Martine Aubry a sauté aux yeux de tous. Devant un tel succès, je pense postuler à la direction de France télévision dans un proche avenir, le président Nicolas Sarkozy ayant besoin d'une personnalité impartiale et particulièrement objective pour diriger ce mastodonte médiatique : n'oublions pas que l'élection présidentielle aura lieu dans tout juste 3 ans et que la femme qui tiendra les rênes devra se poser comme le garant des débats démocratiques dont je suis professionnellement coutumière.

A.B - Merci Madame Arlette Chapot pour le temps que vous m'avez consacré.

  • Toute ressemblance avec des lieux ou des personnes existantes ne serait que pure coïncidence et cette interview parodique n'est qu'un grossier pastiche...
  • L’interview originale est ici.

Cui cui fit l'oiseau, pseudo blogueur non influent et journaliste d'opérette.


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