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CONEY Michael - La grande course de chars à voiles : Cat Karina & Chars Chihuahuasés

Par Livrement

grandecoursedechars_voilesTitre : La grande course de chars à voiles
Auteur : Michael Coney
Note : 4. Livre à découvrir
"Le Chant de la Terre est supposé extrait d'un chant épique qui relate l'histoire de l'humanité, plus quelques autres, et qui a tant proliféré au fil des temps qu'il faudrait plus d'un siècle pour le réciter en entier. Nous ne disposons donc que de fragments en cinq volets, La Grande Course de chars à voiles, La Locomotive à vapeur céleste, Les Dieux du grand loin, Le Gnome et Le Roi de l'île au sceptre."
La grande course de chars à voiles nous propulse dans un monde où la technologie a été oubliée car elle a failli conclure sa fin. Sous les préceptes des grands Chihuahuas, les différentes peuplades nichées au cœur d'un Brésil méconnu, tentent de survivre à cette jungle.

La force de ce livre est la dimension « humain ». Plusieurs espèces nées de manipulations génétiques se partagent un monde aux étranges allures. Notre action se situe dans un Brésil particulier où les personnages se croisent et créent une formidable tapisserie d’actions et d’émotions. Michael Coney nous offre également un nouveau principe narratif selon lequel il est possible d’entr’apercevoir les différentes vies qu’auraient été celles des personnages. Comment ne pas entrer dans cet univers complexe et tellement intrigant ?


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Critique approfondie

Rappelons tout de même en ce petit chapeau, certes court mais non moins agréable, que ce livre m'a été donné car je le valais bien dans le cadre d'un partenariat des Editions Laffont avec B.O.B. (Blog O Book, blog-o-book.com). Et ce détail a une très grande importance, car :
1°) je n'aurai jamais lu ce livre si on ne me l'avait pas proposé (de la SF, et puis quoi encore?),
2°) mon interlocutrice privilégiée Kesalul, est quand même en or...

"Le Chant de la Terre est supposé extrait d'un chant épique qui relate l'histoire de l'humanité, plus quelques autres, et qui a tant proliféré au fil des temps qu'il faudrait plus d'un siècle pour le réciter en entier. Nous ne disposons donc que de fragments en cinq volets, La Grande Course de chars à voiles, La Locomotive à vapeur céleste, Les Dieux du grand loin, Le Gnome et Le Roi de l'île au sceptre."

La grande course de chars à voiles nous propulse dans un monde où la technologie a été oubliée car elle a failli conclure sa fin. Sous les préceptes des grands Chihuahuas, les différentes peuplades nichées au cœur d'un Brésil méconnu, tentent de survivre à cette jungle.


Les moyens de locomotion demeurent de grands chars à voiles qui se déplacent sur des rails de bois. Avec l'interdiction formelle d'utiliser des métaux, qui renfermeraient une certaine violence pour l'humanité, les chars à voiles restent lents et des transports instables. Chaque année se voit rythmée par la grande course de chars à voiles. Cette dernière bien qu'adulée, ne fait que mettre en exergue les tensions d'ores et déjà accumulées entre les deux peuples (Félinos et Vrais Humains) qui se partagent difficilement rails de bois & pays. Cependant, les exemples Chihuahuas prônant le respect des espèces, vont être très vite remis en cause...


"°º• Au tout début, enfin par là…

Pour commencer, Michael Coney a écrit le premier tome pour rendre hommage à Cordwainer Smith et puis très vite, il s'est pris au jeu avec l'écriture de deux autres tomes " la locomotive à vapeur céleste" et "les Dieux du Grand-Loin".

Quelle joie à l'ouverture du colis reçu ! Mais avec ma grande précipitation, je remarque uniquement sur internet que l'exemplaire qui se trouve dans mes mains est le numéro trois. Et là, c'est le drame. Illico Presto, je contacte Kesalul "ouais maiiiiiis, c'est pas possiiiiiiible, déjà que je vais devoir lire de la ésseffeeeeuh, tu te rends bien compte qu'avec le tome 3, j'vais encoooooore moins y rien comprendre" (gnih?!). Réponse de l'interlocutrice privilégiée et en or que représente Kesalul : calmes-toi, il s'agit en fait d'un prologue. Et là, j'me calma.
Oui, parce qu'entre nous, il ne faut pas se formaliser : impossible de coller une étiquette. Ce livre pourrait même plaire à ceux-qui-aiment-la-fantasy-et-presque-rien-que-ça, genre moi. La preuve, cela m'a séduit !

Par contre, comme tu vas lire sur le net partout, partout, l'avènement tant attendu de la libération de Starquin Le grand, mon enfant, il va te falloir attendre au moins la lecture du prochain tome pour ça. Parce que le coco, tu n'en apprends que le nom dans ce roman, et qu'en plus au début tu vas te demander si tu vas plutôt l'appeler Starqu'un ou plutôt Starqueen. Et puis, tu ne sais même pas si c'est un dieu ou un démon. Alors avant de le connaitre et ne serait-ce qu'imaginer sa libération, toi futur lecteur, tu vas commencer par apprécier les personnages de ton tome.

Et oui, car la Grande Course de Chars à Voiles est une introduction à ce monde fantastique. Il aurait fallu plus d'un livre pour l'approcher, mais ici tu vas connaitre les diverses espèces, connaitre les déclinaisons de spécimens et bien sûr tous les sentiments qui régissent cet univers. Tu en auras à te mettre sous la dent, crois-moi !

De plus, des flashback sont disponibles en rayon : et oui, si l'on veut comprendre la vie la vraie, des personnages, quelques flash back bien pensés te seront nécessaires.
Il est possible d'éprouver quelques difficultés à suivre les différentes actions. Ce n'est que par un saut de ligne qu'elles sont interrompues, et non pas par des "parties" distinctes. Bien sûr, elles existent avec un titre qui en dit un peu trop à mon goût mais elles ne débutent pas sur une nouvelle page, le texte est continu. Quelques mots espagnols sont présents ici ou là, mais faciles à interpréter. On rencontre également de l'italique qui a permis à l'auteur d'appuyer certains mots ou idées.

Et comme un "bonus", tu peux même apprendre les "aléas". Ce genre d'hypothèses de vie, où telle action aurait été préférée à une autre, ou le non choix entraîne également un destin différent. Ce sont les "aléapistes", ces bifurcations permettent d'entrevoir ce que les personnages auraient pu devenir/faire. Elles sont suffisamment nombreuses pour nous rendre curieux, mais point trop pour ne pas nous noyer. Mais si tu connais Michael Coney, tu sais qu'il aime exploiter ce genre de principe narratif : la trame et les chemins "qui auraient pu". Il est très intéressant de découvrir en soulevant ainsi le pan, les voies de vie de ces personnages qu'ils ont refusées, fermant définitivement des bouts de vie imparfaits.

Voilà comment ce livre a pu me séduire. Les différents aspects que je n'apprécie pas dans la Science Fiction s'effacent pour laisser libre court à l'imagination : il "suffit" de suivre les aventures des uns et des autres, de comprendre la problématique d'un monde qui se cherche et qui se trouve être en proie à de plus grandes problèmes qu'il n'ose définir. La dimension des peuples est la plus importante du livre, mais également la plus élaborée et soignée. La capacité de Coney a nous faire entrer dans son monde est tout simplement phénoménale. J'ai su apprécier le principe narratif du "et si..." avec les aléas proposés. Bref, une très belle découverte !

"°º• Toi, moi et Eux.

taillecrayon
Au début, avant tout, a posteriori, dans un univers parallèle, maintenant (rayez la mention inutile), il existe l'Arc-en-ciel ; c'est un ordinateur géant inventé aux alentours du 52e millénaire. Son but est de chapeauter le tout.

Il y a fort fort longtemps (an cyclique 143642), un institut scientifique a joué avec les gènes et a créé cinq espèces d'humains : les Vrais Humains (toi, moi, eux,...), les Humains Sauvages, les Néoténites, les Spécialistes (les Félinos, les Nou n'Ours, etc.) et les Cuidadors. Se greffent les Didon, les Loups du Malheur, et autres oiseaux. A force de vouloir faire une étude poussée d'un livre, on ne fait que dissuader les lecteurs potentiels, et croyez-moi, ce n'est guère mon envie.

Notons quand même, la présence quasi inévitable de Karina. Croisement entre Vrai Humain et chat, est née la race des Félinos : souplesse, beauté, inclémence et férocité. Elle rencontrera une multitude de personnages tel le Capitaine Tonio, son fils Raoul, un Cornac et son baleinier...

Ce roman est un véritable tapisserie où chaque fil représente un personnage : l'entremêlement de ces derniers crée une fresque abondante & intrigante. Les personnages se croisent et s'entrecroisent et nous proposent une véritable myriade des caractères.
Leur destin n'est pas scellé, mais leurs différents choix sont déjà dessinés : tout est sagement pondéré par les Exemples des Chihuahuas. Ces derniers pestent contre la technologie et imposent de grandes valeurs éthiques aux différents peuples. Cependant, l'équilibre n'est pas atteint et tout mouvement de la balance engendre une infinité d'enchaînements.

"°º• Enfin

Michal_Coney
Michael Coney, écrivain britannique né en 1932 s'est mis à sa quarantaine à écrire de la Science Fiction. Il a tout d'abord reçu le prix British Science-fiction en 1977 pour son roman "Brontomek". Ce n'est que durant les années 1980, qu'il commence à écrire le grand cycle "Le Chant de la Terre"; cette œuvre originale et présentant une certaine sensibilité contemporaine a été récompensée en 1987 par le Prix Aurora.
Avant sa mort en 2005, Michael Coney a publié sur son site web plusieurs romans et des récits inédits pour en faire don à ses lecteurs.

Notons enfin que la couverture des Éditions Laffont reprend le modèle d'anciennes collections basées sur un mélange de futurisme et de psychédélique. Par ailleurs, c'est aspect chromé qui en a fait sa renommée. Espérons que l'esthétique reprise pour ces éditions saura séduire les nostalgiques.

La grande course de chars à voiles représente l'ouverture du cycle "Le Chant de la Terre". Sont disponibles par la suite :
- la Locomotive à vapeur céleste,
- les Dieux du Grand-Loin,
- le Gnome,
- le Roi de l'île au sceptre.

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Un autre avis disponible chez Chaperlipopette

merci BoB :)

bob


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