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La coupe d’amertume

Publié le 24 septembre 2007 par Kalvin Whiteoak

davis.jpgLes "mousquetaires" suisses de l’équipe de coupe Davis ont réussi l’impensable : perdre contre une nation certes dotée d’une équipe assez forte mais qui ne compte et de loin pas le numéro un mondial en son sein et gagner leur relégation. On ne reviendra pas sur le cas Allegro, qui s’il n’était pas un copain du prince ne serait même pas convoqué pour vendre des drapeaux à l’entrée du stade. Wawrinka quant à lui joue mieux, mais fait preuve d’une inconstance mentale inquiétante. Le prince Federer de son côté a visiblement d’autres préoccupations et joue la coupe à quart-temps et encore au ralenti.

En revanche, là où le bât blesse, c’est que sa stature de no 1 mondial lui permet de tout exiger, y compris le maintien du pâlot Luthi et de la cohorte d’entraineurs et autres têtes pensantes et soignantes de l’équipe, qui elle n’est pas sous la houlette de Swiss Tennis malgré les apparences, mais sous les dictats du maitre.

On claironne du côté de Swiss Tennis vouloir remonter immédiatement dans le groupe mondial, malgré les coûts que celà représente. Quelques suggestions: désigner un vrai patron et pas une direction pseudo-bicéphale, nommer un véritable capitaine qui sache motiver et encourager et n’apparaisse pas comme un moine trappiste puni pour avoir piqué du fromage au cellier, et recruter des jeunes et les faire jouer.

Enfin exiger des sélectionnés qu’ils ne se comportent pas comme des vedettes mais aient la véritable envie de gagner. Sur ce point la comparaison avec les Tchèques était flagrante, eux la voulaient cette victoire, les Suisses de leur côté se contentaient d’y penser et de soupirer à chaque balle bêtement perdue.

C’est la vocation de Swiss Tennis que de promouvoir les jeunes avec l’argent dont elle dispose, or on les laisse avec application dans l’ombre et personne ne voit malgré la meilleure des volontés de possibles successeurs de Federer, Rosset ou Hlasek poindre à l’horizon. Il faut dire que Federer s’est fait pour l’essentiel sans le concours de Swiss Tennis, et c’est donc dire que cet organisme est mal organisé et sert essentiellement à remplir les avions et les hôtels de gentils ex-joueurs ou autres fonctionnaires accompagnateurs obscurs mais pléthoriques qui vont à l’œil voir les matches et festoyer que ce soit à Genève ou à Sydney. En résumé : de véritables dirigeants, un coach charismatique, un véritable projet de développement de ce sport et une destination de l’argent quasi exclusive en direction de l’éclosion des jeunes talents.

Quant à Federer, ou bien il en est ou bien il n’en est pas, mais il n’y a rien de plus déstabilisant pour une équipe que de pouvoir compter qu’à quart temps sur un joueur qui visiblement n’aime pas ce genre de compétitions et l’ambiance qui y règne. Et s’il vient jouer, qu’il se soumette au même régime et accepte les règles du jeu d’équipe et n’interfère pas dans les choix et décisions.


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