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Expo Robles à la galerie racines

Publié le 13 juin 2009 par Agegout
Expo Robles à la galerie racinesDu sud vers le nord : l’axe inattendu de Norbert Roblès Il est né à Sidi-bel-Abbès, Algérie, en 1953 dans une famille d’origine espagnole ; a ensuite étudié à l’Ecole des Beaux-Arts de Grenoble avant de faire la connaissance d’une… Suédoise ! Mariage et installation en Suède depuis près de trois décennies désormais. Héritage du nord et du sud chez notre artiste - l’expressionnisme n’était-il pas né dans les brumes nordiques ? Démonstration par Norbert Roblès. Une certaine conception du traçage dans l’espace le rattacherait à une tradition qui s’ancrerait chez Picasso, ou, plus récemment, chez Alechinsky. La ligne, le trait, la couleur, l’image à l’intérieur, l’image à l’extérieur. La touche, ample, liquide, déliée dans ses acryliques, devient nerveuse, acérée lorsque l’outil du graveur remplace le pinceau. Tout, chez Norbert Roblès, peut se définir par l’entremêlement des visages et des corps. Peu d’érotisme dans cette mêlée, quoique… mais plutôt le grouillement de nos vies contemporaines, de nos accélérations citadines. Tel un ruban de Moebius, corps, visages, animaux, bouts de choses indéterminées, se retrouvent dans un en deçà et un en-dehors perpétuel de l’image. Le fragment sur lequel le regard se pose est parasité par l’image adjacente. Le détail se fond dans le tout, mais la totalité du tableau vibre de ses mille particules. Ces visages et ces corps omniprésents, suggérés ou clairement visibles, se rattachaient autrefois, chez l’artiste, à la livraison d’une humanité plutôt stressée, « sous pression » dirions-nous. Tout s’y trouvait comme en accéléré. Malaise palpable, bouche crachant le feu comme une éructation destinée au monde alentour. Récemment – sérénité due à l’âge avançant ? -, les images tendent vers l’apaisement, vers le sourire esquissé ou affiché. Toute une présence animale aussi s’y retrouve dans une mixité des êtres dans le monde. L’animal, l’avenir de l’homme ? Là, quand nous n’y serons plus ? D’aucuns le pensent. Mais, dans le même temps, toute une dématérialisation joyeuse et colorée de ces êtres voit le jour dans les œuvres récentes. La fragmentation des corps et visages est donnée dans une sarabande d’accents vifs. « Une vie cachée », par son titre et son contenu, suggère bien ces images dispersées, éclatées. L’artiste s’est fait aussi « peintre d’objets ». Non pas sculpteur – les figurines proviennent de diverses brocantes – mais ajout de peinture sur ces objets trouvés. Entremêlement de visages en noir et blanc – ou dans un sépia léger. Des images de la culture telle cette Victoire de Samothrace, ou, là aussi, le bestiaire bien-aimé. Chez Norbert Roblès, le nord EST le sud, et réciproquement ! Héritier du Maghreb et de l’Espagne - d’où nous vient le mot sarabande évoqué plus haut, une danse rapide à l’origine avant de s’alanguir -, l’artiste enveloppe l’art de deux continents. Ce mot, encore, d’Alechinsky : « le propre de l’artiste n’est pas de reproduire le monde, mais d’y ajouter du sens.» Michel Aebischer Merci à M Aebischer pour ce papier et juste vous rappeler les dates de cet expo: du 19 juin au 5 juillet galerie ouverte du jeudi au dimanche de 15 à 19h ou sur rendez-vous au 00 33 450 40 50 62 www.robles.se Exposition : Galerie Racines Rond-point de Brétigny F-01280 Prévessin Vernissage le 19 juin, dès 18h Jusqu’au 5 juillet Du jeu. au dim. de 15h à 19h 0033 4 50 40 50 62 http://sans-pitre.blog.tdg.ch

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