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Quelques réflexions.

Par Ananda
Tenir compte des besoins de l'autre, respecter l'autre ne sont pas des choses qui vont de soi.
Comme l'on dit, "ma liberté finit où commence celle de l'autre".
La question est donc : comment concilier ce que je dois à l'autre et ce que je me dois à moi-même ?


Pour moi, la poésie est vie. Et, à l'image de la vie, mouvement.
Elle ne m'intéresse que vécue. Dans son fiévreux mouvement vers.
Dès lors qu'elle ne bouge plus, ne s'auto-féconde plus, elle cesse d'être.
La poésie se vit. Comme se vit chaque instant en transhumance.
Comme chaque instant, elle est éphémère, mobile...quoique charnelle.
Comme chaque instant bref, elle se borne à s'engouffrer entre deux portes.


Nous ne sommes pas gouvernés par de vraies pensées, mais par des pré-supposés, des postulats. Ces pré-supposés, ces postulats conditionnent nos réactions et notre façon d'appréhender le monde.
Ce qu'ont bien compris, par exemple, les thérapeutes cognitifs.


Incontournable ?
ça n'existe pas.
Tout se contourne.


Si l'Occident est un exemple, il le doit à la DOMINATION.
Voilà, sans doute, où le bât blesse.


On a l'habitude de clamer : "moi je ne crois que ce que je vois !".
Ne serait-il pas plus juste, au fond, d'affirmer : "moi, je ne vois que ce que je crois" ?
Et puis...lorsque nous sommes morts, donc incapables de voir, d'ouïr, de toucher et de sentir...de croire, est-ce que le monde cesse d'exister pour autant ? Là , c'est une question que je pose. Qu'il y a lieu de se poser, je pense. Car la réponse m'apparaît comme assez loin d'être évidente.


Les questions ne jaillissent-elles pas la plupart du temps des réponses non évidentes qu'elles induisent ?


La première condition, pour qu'une chose advienne, c'est qu'elle soit possible.
Maintenant, le fait qu'elle puisse être incluse dans l'éventail des possibles ne signifie pas pour autant qu'elle adviendra.
C'est là que le hasard, avec ses mille et une combinaisons de possibles, entre en scène.


Parler cette langue, ou une autre...qu'est-ce que ça fait, qu'est-ce que ça peut faire ?
Quand je suis née, je pouvais (virtuellement) parler toutes les langues de l'univers.


Ce sont deux peuples voisins et proches. Mais ils ne consentent à l'admettre qu'une fois au contact de peuples lointains, très différents.
Voilà la nature de l'Homme.


Aux yeux du jeune enfant, sa mère est quelque chose de cosmique. Là s'établissent peut-être les racines de ce qu'on nomme la sacré.
Chacun a, dormant au fond de lui-même, l'idée que sa mère ne saurait être une femme. Qu'elle est reliée à la Vie, à la pureté, à la perfection.


Si un individu, ou un pays, se martèle "important", on est souvent aussitôt tenté de se figurer le contraire (moitié par esprit de contradiction, résistance à son discours, cabrement de l'indépendance d'esprit que par sentiment que, s'il l'était vraiment, il n'éprouverait pas un tel besoin ni n'aurait  un tel souci de nous en convaincre).


La pensée ? C'est de l'immatériel fabriqué par de la matière.


A force de questionner le monde, n'en devient-on pas fou ?
Les philosophes en donnent, souvent, une illustration parfaite. De même, d'ailleurs, que, souvent aussi, les logiciens (tels Gödel).


La pensée finit par entrer en concurrence avec le corps. S'autonomisant, elle institue une bien étrange scission.
Elle permet à l'homme de s'affranchir des prisons que sont le temps et le lieu. Ce faisant, elle le dote d'une sorte d'ubiquité singulière.
Comment voulez-vous qu'elle ne finisse pas par lui faire "perdre la boule" ?

La pensée se sent supérieure.
Elle se meut là où le corps ne peut se mouvoir.
Dans certains cas, elle prend en grippe le corps, le traîte en ennemi. Elle veut, à ce moment-là, l'ignorer, quand ce n'est pas l'éliminer, tout simplement.
Drame de l'Homme : c'est un peu comme une maladie auto-immune.
Ou quand la pensée se retourne contre le terreau qui l'a vue naître.


Fascinant Descartes !
Il cherchait les racines de la conscience d'être.
Il se demandait où la certitude d'exister bel et bien pouvait trouver sa racine, son origine.
En homme de son époque, de sa religion et de sa culture, il s'est raccroché à la pensée comme à une bouée de sauvetage; il a dit, en guise d'axiome, de solution définitive au problème qu'il se posait : "je pense, donc, je suis".
Mais - sauf l'immense respect que nous lui devons - il se trompait, sans doute.
Car, en fait, la conscience de soi en tant que corps séparé du reste du monde s'établit d'abord du fait et à partir des perceptions, des sensations que ce dernier nous procure. C'est là la base brute, originelle de toute certitude d'être. La pensé, trop élaborée, trop tardive dans l'histoire de l'individu, ne saurait prétendre à jouer un tel rôle. Il faudrait donc remplacer le fameux "cogito" par un "je sens, donc je suis".


Tout dépend toujours du point de vue dans lequel on veut se placer.


La lucidité est toujours dangereuse pour l'ordre social, pour le fonctionnement social, qui implique une adhésion sans faille.
Ce n'est pas pour rien que l'on obligea Socrate à boire la cigüe.


L'humanisme a un gros défaut : il place l'homme au centre du monde.
Mais, bien sûr, rien ne nous dit que la Nature en fasse autant.
Comme, d'ailleurs, rien ne nous dit non plus qu'en fasse autant la majorité des peuplades humaines.


Ah, toute cette énergie que les gens dépensent, dilapident avec pour unique but de devenir QUELQU'UN aux yeux des autres et d'eux-mêmes !


Lorsqu'une femme indienne décide de ce que sera son but, elle y arrive.
Elle s'arrange pour mettre dieu de son côté...et elle y arrive.


La danse. Ou quand le corps tatoue l'air de ses gestes, en fait autant de hiéroglyphes mouvants.
La danse ou quand les corps, au rythme des tambours s'emparent de l'espace et lui confèrent sens.

La danse, l'un des premiers signes humains.



P.Laranco.

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