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Jérusalem partage les espoirs de Washington

Publié le 18 juin 2009 par Drzz

Israël n’est pas en situation d’opposition frontale face à l’allié d’outre-atlantique. C’est la conclusion qu’il est possible de tirer après le  discours de politique étrangère à l'université Bar Ilan prononcé par M. Binyamin Netanyahu  le 14 juin  dernier.

Netanyahu a présenté sa vision du processus de paix en expliquant ce que l’Etat d’Israël serait prêt à donner en échange de garanties de sa sécurité. Il appelé les Palestiniens à une reprise immédiate des pourparlers sans conditions préalables. Le premier ministre s'est déclaré  même prêt à rencontrer les dirigeants arabes partout où ils le désireront pour faire avancer la paix....

Bref, le discours de politique étrangère à l'université Bar Ilan a montré  que finalement Jérusalem partage les espoirs de Washington  pour la paix au Proche Orient. L'administration américaine a déclaré par la voix de son porte parole Robert Gibbs, "accueillir avec bénédiction le pas important" franchi par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu".L'administration américaine s'est aussi déclarée satisfaite de la volonté affichée par Israël d'entamer des négociations immédiates avec le monde arabe.

Israël n’est donc pas en situation d’opposition frontale face à l’allié d’outre-atlantique. Il existe, malgré les différends, une infrastructure profonde, sérieuse et solide. Israël ne se trouve pas sur la voie d'une collision avec les Etats-Unis. Il faut bien inciter la dessus car les ennemis de l’Etat hébreu   n’attendent que ça et ils  guettent la moindre occasion  pour créer un climat de tension entre Jérusalem et Washington. Ils cherchent ostensiblement à  déclencher une crise ouverte enter les  deux capitales. Les ennemis d’Israël travaillent   en coulisse pour provoquer une rupture entre l’Etat juif et l’administration américaine. Ils font cela pour deux raisons : montrer aux dirigeants arabes qu’il existe désormais un fossé entre les points de vue de Washington et de Jérusalem, et présenter l’exécutif israélien comme réfractaire à tout règlement pacifique du conflit.

Les médias juifs feraient mieux de ne pas tomber dans ce piége et faciliter cette  rupture. Quoique il y’a des différends sur certains dossiers avec l’actuelle administration américaine, il est recommandé de ne pas enfoncer le clou  et montrer qu’Israël est en opposition frontale face à  son allié d’outre-atlantique.

Malgré les différends  sur certaines questions entre les deux pays, les liens solides qui unissent l'Amérique à Israël sont bien solides. Cette relation est immuable. Les deux pays  partagent l’espoir de voir une paix durable s’installer dans la région et un règlement définitif du conflit. D’ailleurs Washington  a bien a accueillie le discours « fondateur » du Premier ministre israélien à l'université Bar Ilan alors que les réactions immédiates des représentants palestiniens au discours de Netanyahu  étaient exactement en sens inverse.

Un autre élément  qui montre qu’Israël n’est pas en situation d’opposition frontale avec Washington (quoique il y’a toujours des différends)  c’est que  le gouvernement  israélien lui aussi a bien accueilli le discours d’Obama. Jérusalem a préféré présenter des gestes de compréhension et d’apaisement envers le discours controversé que prononçait Obama au Caire. Le 4 juin 2009 Israël a espéré, tout comme Obama une réconciliation avec le monde arabo-musulman. "Le gouvernement israélien exprime son espoir que l'important discours du président Obama au Caire conduira de facto à une nouvelle réconciliation entre le monde arabo-musulman et Israël", a indiqué un communiqué de la présidence du Conseil. "Israël veut la paix et fera tout ce qui est en son pouvoir pour élargir le cercle de la paix tout en prenant en considération son intérêt national et en premier lieu sa sécurité", a poursuivi le communiqué.

Le gouvernement israélien a exprimé  l’espoir que le discours prononcé par le président Obama au Caire mènera effectivement à une nouvelle ère de réconciliation. Netanyahu a ainsi  réussi a jouer l’apaisement devant le discours d’ Obama afin d’éviter que son pays  soit en situation d’opposition frontale face son allié traditionnel, car  finalement les ennemis de l’Etat juif n’attendent  que ça pour le  stigmatiser sur la scène internationale  et le démontrer comme réfractaire à tout règlement pacifique du conflit.

« Nous nous joignons à l’espoir du président Obama et souhaitons nous aussi que l’effort américain annonce l’ouverture d’une nouvelle ère, qui mènera à la fin du conflit et à la reconnaissance par l’ensemble du monde arabe d’Israël comme Etat du peuple juif, vivant dans la paix et la sécurité au Proche-Orient. Israël est engagé en faveur de la paix et contribuera autant que possible à l’élargissement du cercle de la paix, tout en prenant compte ses intérêts nationaux et en premier lieu, sa sécurité », a ajouté le bureau du Premier ministre.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé encore  le 6 juin dernier ; "Je voudrais que les choses soient claires: nous voulons parvenir à la paix avec les Palestiniens et les pays arabes, avec le maximum de compréhension de la part des Etats-Unis"

Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a estimé de son côté que ce  discours  encourageait les éléments modérés dans le monde islamique, selon un communiqué de son bureau. "Cette adresse directe, sérieuse et courageuse du président Obama au monde islamique constitue un encouragement aux éléments modérés qui aspirent à la paix"."Il s’agit d’un appel contre le terrorisme et la violence des radicaux qui menacent la stabilité de la région et du monde tout entier, et nous remercions le président américain pour son engagement à assurer l’existence et la sécurité d’Israël", a-t-il ajouté. "Nous espérons que le monde arabe va approuver l’appel du président Obama et mettre fin au terrorisme et à la violence afin d’établir des relations de paix avec Israël", a encore indiqué ce texte. "Israël va coordonner son action avec les Etats-Unis pour promouvoir la paix, en mettant l’accent sur ses impératifs de sécurité", a-t-il conclu.

On note aussi la réaction positive du ministre de l’Intérieur et président du parti orthodoxe séfarade Shas, Elie Yishaï,  qui depuis la  Judée Samarie disait : "Je prie et j'émets l'espoir que les Américains comprendront qu'il est nécessaire d'établir une paix véritable et juste entre nous et nos voisins ". Avishaï Braverman, ministre chargé des minorités, a lui aussi  réagit avec apaisement.

C’est ainsi que toute l’équipe gouvernementale à Jérusalem a insistée sur les  dénominateurs  communs entre Israël et les Etats Unis. Pour eux il existe, malgré les différends,  une infrastructure profonde et sérieuse entre les deux pays et il n’est pas question  de chanter  sur les toits qu’Israël est sur la voie d'une collision avec les Etats-Unis.

Les liens solides qui unissent l'Amérique à Israël sont  immuables. Cette relation privilégiée se fonde sur des liens culturels et historiques et sur la reconnaissance du fait que l'aspiration à un territoire juif est ancrée dans un passé tragique indéniable. Les Etats-Unis ont été le premier pays à reconnaître Israël en 1948, quelques minutes seulement après la proclamation de son indépendance. Les liens privilégiés d'amitié entre les Etats-Unis et Israël  doivent restées  plus forts que jamais.

Ftouh Souhail


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