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Il n’y a pas de bon déficit !

Publié le 23 juin 2009 par Alaindumait

Le président Nicolas Sarkozy, dans son discours au Congrès de Versailles du 22 juin, a clairement annoncé aux Français qu’il avait choisi d’augmenter les déficits publics. Et de les financer, pour une part, par un grand emprunt, les épargnants étant appelés à la rescousse des contribuables. Ce qui revient à ajouter un prélèvement facultatif à des prélèvements obligatoires, qui sont déjà les plus élevés du monde !

Car, au-delà des innovations sémantiques, l’conduisant à distinguer les déficits, selon qu’ils assurent les fins de mois de l’Etat providence, qu’ils sont liés à la crise ou qu’ils financent « l’avenir », et à les qualifier de « mauvais » ou de « bon », c’est globalement à un regain d’interventionnisme public que le chef de l’Etat a engagé le prochain gouvernement. Au nom du mythe de l’investissement public.

Il dit vouloir ramener à zéro le déficit « structurel ». Comme celui-ci représente 40% des recettes de l’Etat, il serait préférable de dire concrètement comment on fait… D’autant que, dans la foulée, le Président justifie les déficits sociaux – 30 milliards d’euros pour la sécu « que tout le monde nous envie » – en les rebaptisant « amortisseurs »…

Quant aux «dépenses d’avenir », correspondant à des « priorités », qui seront identifiées après une concertation nationale de trois mois, on a hâte d’en découvrir la nature exacte, qui, jusqu’à présent, quoique profitables, auraient échappé au flair du marché et des entrepreneurs. Va-t-on nous refaire le coup du « plan calcul », de « l’informatique pour tous », da la « filière graphite gaz », ou d’autres « pyramides à la française » ?

Il semble que le président ait plutôt en tête le financement de nouvelles prestations sociales : un salaire d’un an pour les licenciés économiques, et une prise en charge des jeunes sans emploi ni formation suffisante de 18 à 24 ans, sont deux nouvelles réformes qui ont été clairement énoncées.

Ce ne sont-là des « dépenses d’avenir » que pour les seuls zélateurs de l’Etat-providence. Craignons plus prosaïquement qu’elles nous mènent à la faillite…


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