Randonnée autour de Saramon !

Quand j’ai vu que dimanche il allait faire beau, je me suis dit qu’une randonnée s’imposait ! Trop de week-end avaient été pluvieux depuis la dernière et j’avais tellement besoin de marcher, de respirer un bon bol d’air et de profiter du paysage ! J’ai donc proposé à ma meilleure amie de m’accompagner, car elle passait le week-end à la maison. Elle a dit oui avec enthousiasme et samedi après-midi nous n’avons pas oublié d’aller faire les courses ! Il nous fallait un pique-nique. Au menu, sandwich jambon fromage crudités  (faits maison, évidemment !), tomates, pommes granny, compotes, jus de fruit. De quoi nous restaurer sainement pendant notre petite marche revigorante !

Je voulais depuis un moment refaire la randonnée que j’avais faite autour de Cologne, cette fois où mon ancien appareil photo m’avait vilement lâchée ! Nous devions aller là-bas, quand après mure réflexion, nous avons choisi une randonnée plus proche de chez moi, pour y être facilement plus tôt. En feuilletant Le Gers à Pied, nous avons choisi la randonnée intitulée « En passant par Saint-Elix » au départ du village de Saramon.

Nous voilà donc partie hier matin de chez moi alentours de 8h55. Nous avons eu du mal à nous lever, du moins moi. J’avais été un peu malade dans la nuit, et j’avais du mal à émerger. Mais le beau temps m’a motivée ! Après un petit déjeuner copieux, nous avons sauté dans la voiture et nous sommes arrivées sur place à 9h25.

Top départ à la base de loisir de Saramon. Nous avons longé le lac avec délectation après être allée en direction du village. En nous retournant, la vue sur Saramon nous a fait dire « Il faudra aller visiter ce village après la rando ! ».

Nous avons longé le lac jusqu’à mi-hauteur avant de nous aventurer sur une passerelle de béton plutôt étroite et sur laquelle je n’étais pas spécialement rassurée. C’est que L. n’avait pas peur  et moi je trainais à l’arrière rien qu’à l’idée de devoir passer au dessus de l’eau !

Quelques pas par-dessus la Gimone et nous voilà dans une  jolie prairie. Chacune ses frayeurs ! Un homme promenait sa meute de chien de chasse de l’autre côté de la rivière. L. n’osait plus avancer, tétanisée. La pauvre a une peur bleu de ces animaux là, un seul aboiement suffit pour la paniquer. Imaginez une meute, composée de 10 chiens noirs aux longues oreilles. Je ne sais pas ce qui est le plus effrayant… peut être les longues oreilles ? J’aurais pu dire qu’elle avait vu trop de film, mais elle a lu trop de livres ! La voilà à me parler des meutes de chiens de La Curée.  Zen, ils sont de l’autre côté de la rivière et leur maitre est avec eux, et s’ils aboient c’est qu’ils sont contents de voir des gens ! Nous nous sommes donc dépêchées de continuer, pour le bien-être psychologique de mon amie. Nous avons vite pris un petit sentier verdoyant où nous avons subi une première attaque de moustiques voraces. Pas de bol pour deux nanas en débardeur !  Un grand champ nous a accueillies, avec ses ballots dispersés dans l’herbe étincelante.

Ce que je dis souvent, à quelqu’un qui randonne avec moi, c’est de parfois se retourner. Avoir le regard pivotant, observer. Dans ce fameux champs, rien de bien exceptionnel, jusqu’à ce que nous regardions en arrière. La belle église à moitié châtelaine de Saramon surgissait des arbres, fièrement.

Après avoir franchi une sorte de haie, nous avons continué sur un sentier par la droite, traversé une route et longé une magnifique maison aux volets bleus.

Et là des aventures mémorables ont commencé. Tout en papotant, -et c’est là un gros problème quand on part randonner entre copines bavardes !-, nous avons râté le chemin à prendre et avons continué à monter la petite route caillouteuse. Du coup, quand notre plan nous indiqua un chemin à prendre sur la droite et une ferme à traverser, nous nous sommes retrouvée par erreur chez l’autochtone et quelle autochtone ! « Vous n’avez rien à faire ici ! ». EUUUUH pardon madame ! On s’est gouré ! Après 12 000 excuses, elle nous a pardonnées sèchement et renvoyées sur le bon chemin. En repartant, j’ai pris soin d’observer un peu le panorama ! Après tout, il ne fallait pas avoir monté la côte juste pour se faire sermonner ! Retour sur le bon chemin donc, au milieu des arbres. Sur ce sentier, j’ai littéralement adoré les collines bien vertes qui s’offraient à nous.

En grimpant un peu plus, en nous retournant à nouveau, revoilà Saramon entre ces collines tantôt herbeuses tantôt de la couleur des blés !

Nous avons rejoint une route et sommes descendues vers la droite. A gauche, la pointe d’une tour a attiré notre attention. Clocher ? Pigeonnier ? Tour carré d’une habitation traditionnelle ?

Après une traversée de champs de blé, nous avons longé une petite ferme dont les granges étaient charmantes.

Puis nous avons croisé ce que j’ai eu envie de baptiser « le premier tournesol de la saison ». Après tout en ce moment, il n’y en a pas de fleuris. J’avais envie de croire que nous avions le privilège à ce moment précis de le croiser, ce premier tournesol, comme pour nous annoncer l’arrivée de l’été ! Après tout, l’été, c’était ce jour là, le 21 Juin, et le temps qu’il faisait le prouvait bien !

Continuons ! Continuons sur notre chemin ! Un peu plus loin, en nous retournant à nouveau, nous avons retrouvé la tour carrée dont nous ignorions la nature.

Et nous voilà, gambadant sur un grand chemin herbeux… et là, une fleur dont je ne connais pas le nom a monopolisé mon attention au détriment de mon amie qui se moquait de moi ! Elle se moquait ! Quelle indigne amie ! Elle se moquait parce que je passe toujours un temps fou à photographier des petites fleurs… (Si vous savez de quoi il s’agit, n’hésitez pas !)

Notre joli chemin nous a menées vers une blonde colline ! J’ai tellement l’habitude de plutôt voir des vignes ou des tournesols que je n’ai pu que m’émerveiller devant ces grands champs de blés ondulés.

En passant la colline, nous revoilà dans un cocon de végétation, avec ici ou là, les premiers genêts en fleur.

Surprise pour L. ! Un petit chien se met à aboyer et nous poursuit, ou presque. Terrifiée elle se met derrière moi, mais le chien terrifié également, reste à 10 m de nous. Qui était le plus téméraire de nous trois ? C’était surement le gardien de la maison qui possédait la belle tour carrée que nous apercevions par-dessus les blondeurs agricoles.

Nous continuons sur 200 ou 300 m, quand soudain, un fauve nous accueille. Un petit chien marron, à grandes oreilles, qui sautille partout. L. recommence à paniquer, cette randonnée à trop de chiens pour elle ! Mais le petit chien est tout joyeux, il essaie de nous sauter dessus, je le vois presque sourire. Il est tellement fou qu’il est impossible de lui faire une caresse. Nous rapprochant d’une ferme, une voix de gros chien se fait entendre. C’est là le début d’une autre aventure qui commence, on dira que c’est l’effet papillon. L. ne veut pas passer tout droit et me dit que le chemin qui descend à gauche est surement le bon. Elle coupe a travers l’herbe de peur et nous nous retrouvons à devoir faire un saut de cabri par-dessus un fossé parce que mademoiselle avait trop la frousse…  Je dois avoir des gênes de gazelle, je saute par-dessus les fossés avec grâce et facilité … ou pas ! En descendant le chemin qui suivait nous avons pu apercevoir la tour vue un peu plus haut.

Mais nous nous sommes retrouvées confrontées à un problème. La description de notre plan ne correspondait pas à l’endroit où nous étions. Aucun balisage ne nous rassurait aux alentours. Nous sommes remontées par la droite, espérant trouver une petite pancarte jaune qui balise la randonnée.  Arrivée devant la belle tour carrée, nous nous sommes extasiées.

Nous avons jetés nos pieds et nos yeux un peu plus loin, mais ne trouvant vraiment aucun balisage, j’en ai conclu que nous n’étions vraiment pas sur le bon chemin.  Demi-tour toute ! Nous avons redescendu la route goudronnée sur laquelle nous étions et sur notre droite dans un virage, nous avons trouvé le petit chemin caillouteux dont le plan parlait et du balisage ! Cette erreur était surement due au fait que, en tournant aussi vite et en passant par-dessus le fossé pour rattraper un chemin sur la droite, nous avons raté le bon itinéraire … Nom d’un chien !

Nous avons passé un pont de béton et continué sur un grand chemin herbeux bordé de ballots de paille.

Et ce jusqu’à Saint-Elix. 11h45. Les estomacs tirent un peu. Nous décidons de nous arrêter là, de nous asseoir sur une bordure de la place de la mairie et de déballer nos victuailles. Tout est très fleuri ici, c’est bien agréable.

Nous reprenons notre chemin en direction de l’église de Saint-Elix. Le temps commence alors à se couvrir un peu. Le long de notre route, nous croisons des hortensias, un puits, une boite aux lettres originale ainsi qu’une décoration farfelue …

Et nous voilà partie à la découverte de la jolie petite église de Saint-Elix… Un petit tour d’un côté et de l’autre, histoire d’en découvrir le clocher, la façade.

Nous contournons l’édifice pour reprendre la route encore une fois, un chemin herbeux, un peu boueux, pour ensuite atterrir à travers champ. Après avoir emprunté une route sur la droite, franchi la Gimone, nous avons longé un bois et nous avons subi une rude attaque de moustiques au point de se taper dessus mutuellement et accélérer le pas pour vite sortir de ce guet apens !

A la fin de la randonnée, sur la droite, nous avons aperçu une cabane perchée dans un grand arbre et retrouvé la belle Saramon et son église mirifique…

Une belle randonnée, pleine de charme, de découvertes et surtout avec un temps agréable : pas d’énorme chaleur, pas de pluie, juste ce qu’il fallait pour ne pas se déshydrater trop vite !