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L’échec de la politique sécuritaire de droite

Publié le 02 juillet 2009 par Salson

Policiers

La droite, et plus particulièrement Nicolas Sarkozy, on s’en rappelle, n’ont cessé de multiplier les déclarations sur les violences et l’insécurité. Les campagnes de 2002 et de 2007 ont été marquées par des faits divers très médiatisés et par des discours à la fois affligeants et creux : “on va vous nettoyer tout ça au karcher”, “vous en avez assez de cette bande de racailles, on va vous en débarrasser”…

Sans doute, cette posture a-t-elle aidé Nicolas Sarkozy à attirer des électeurs du Front National.

Mais au-delà des discours, quel bilan peut-on tirer de la politique sécuritaire de la droite ?

Des violences en forte hausse depuis 2002

De 2002 à 2007, Nicolas Sarkozy est ministre de l’Intérieur, avec une interruption de quelques mois en 2004 durant laquelle il sera ministre du Budget. Depuis 2007, c’est en tant que président de la République qu’il s’occupe des questions de sécurité.

Le moins que l’on puisse dire est que le bilan de Nicolas Sarkozy ministre et président n’est pas flatteur.

  • De 2002 à 2008, les violences physiques “gratuites” ont augmenté de 46,5%, les violences à dépositaires de l’autorité (policiers, pompiers…) de 32,6 %.
  • Les violences avec armes à feu (braquages armés) ont augmenté de 30% en un an.

Pourquoi un tel échec ?

Première explication :  Nicolas Sarkozy ne  mène pas une action de terrain, sa politique se limite à des discours et de la communication.

15 lois ont ainsi été votées en 7 ans portant sur la sécurité : autant dire qu’aucune réflexion n’est menée sur les premiers résultats de ces lois. Ce qui importe, c’est de tenir la vedette et de faire la une des journaux télévisés !

Une loi est par exemple censée interdire les regroupements dans les halls d’immeuble. Mais qui va surveiller tous les halls d’immeubles ? Il n’existe pas encore de police de halls d’immeubles !

Au contraire, la police est moins présente dans les quartier difficiles, les effectifs ont été réduits dans les zones sensibles.

La priorité est en effet donnée aux opérations coup de poing aux effets quasi-nuls… sauf du point de vue de la couverture médiatique. En mai, 150 policiers et beaucoup de journalistes ont été mobilisés pour une opération de grande ampleur à Orly. Résultat : ni drogue, ni armes n’ont été trouvées mais 52 roues volées ! Le rendement est faible : 3 policiers en moyenne pour trouver une roue !!!

Comment assurer la sécurité dans les zones sensibles ?

La délinquance, les trafics sont réalisés de manière quotidienne et loin des caméras. Pour y faire face, il faut une présence permanente des fonctionnaires de police dans ces zones sensibles, des fonctionnaires qui connaissent le quartier et ces habitants.

C’est d’une police de proximité dont nous avons besoin et pour cela, oui, il faut augmenter le nombre de fonctionnaires !

Il faut aussi arrêter de voter les lois plus vite qu’elles ne sont appliquées.

Commençons déjà par utiliser toutes les ressources des lois actuelles. Une loi est par exemple en discussion au Parlement sur le délit d’appartenance à une bande. Or de nombreuses lois sanctionnent déjà les délits et crimes réalisés en bandes, ce sont les lois :

  • Bande organisée (article 132-71)
  • Guet-apens (article 132-71-1)
  • Embuscade (article 222-15-1)
  • Attroupement (article 431-1 et suivants)
  • Rébellion (article 433-6 à 433-10)
  • Association de malfaiteurs (article 450-1)
  • Conditions aggravantes des violences aux personnes, vols, destructions et dégradations commis
    en réunion

Les syndicats de policiers ont d’ailleurs conscience que cette nouvelle loi, comme tant d’autres, ne servira à rien : « On a déjà l’expérience de textes dont on a soutenu l’adoption et qui n’ont pas été appliqués », disent-ils.

Le gouvernement est ainsi en train de réinventer l’eau chaude !

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Les socialistes, eux, proposent une politique réaliste et efficace. Nous proposons la fermeté vis-à-vis des auteurs de violences mais également une politique de prévention et un recours aux sanctions éducatives contre les délinquants.

Une véritable politique de sécurité doit marcher sur ses deux jambes : sanction ET prévention.


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