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Remaniement (4)

Publié le 02 juillet 2009 par Malesherbes

Poursuivant son exposé sur les déficits, le Premier ministre aborde la question des retraites.

FF : La réforme des retraites qui a connu déjà trois étapes : la fonction publique, les régimes euh spéciaux (curieusement, le régime très spécial de retraite des parlementaires n’a pas été aligné sur le régime général. Pourtant, charité bien ordonnée commence par soi-même), l’ensemble des régimes de retraite. Le Président de la République a fixé un rendez-vous en 2010 qui va nous conduire à prendre des décisions qui sont forcément des décisions fortes (comprenez, des décisions sévères, brutales, impopulaires),soit sur l’allongement de la durée de cotisation. C'était là la proposition que la majorité avait acceptée dans la réforme que je portais.

DP : c'est inévitable

FF : c'est absolument inévitable puisque la vie s'allonge (soulignons au passage que, lors de son débat avec Ségolène Royal entre les deux tours de la présidentielle, le candidat Sarkozy assénait ces vérités : « Le financement est résolu jusqu’en 2020. Il est résolu [ …] ça c’est quelque chose qui n’est contesté par personne [ …] Madame, permettez-moi de vous le dire, vous faites une erreur, le financement des retraites est équilibré jusqu’à l’horizon 2020 ». Méconnaissance des dossiers ou mensonge ?), soit sur l'allongement de la durée légale, enfin sur l'allongement de la durée légale de départ à la retraite (le départ à la retraite n’ayant pas de durée légale, il est impossible d’allonger celle-ci. Ce départ est régi par un âge légal qui pourrait éventuellement être reculé. Comme l’âge effectif de cessation d’activité est présentement, pour un grand nombre de salariés, déjà sensiblement inférieur à l’âge légal, augmenter cet âge revient à accroître le nombre de trimestres de cotisation nécessaires pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Cette mesure est destinée en fait à masquer une autre décision forte, la diminution des pensions de retraite).

Aujourd'hui même a été votée, après bien des débats, une réforme fondamentale de l'Hôpital que portait Roseline Bachelot, qui va conduire à réduire les déficits. Donc, y a d'abord cet effet de réduction des dépenses structurelles sur lequel je suis parfaitement d'accord avec Philippe Séguin et j'ai toujours dit que moi, je ne céderai jamais sur cette question car pour moi elle est fondamentale (je … parfaitement ... j’ai toujours … moi ... je ne … jamais … moi, quelle mâle assurance !). 

A côté, vous avez les déficits qui sont liés à la crise : les dépenses de relance, les recettes qui sont en chute libre et c'est là où le Président de la République a fait une proposition que nous allons mettre en œuvre, qui consiste à investir massivement - je sais qu'ça peut paraître paradoxal - dans des secteurs porteurs d'avenir en termes de création de richesse et de création d'emplois parce que, pour nous, la seule façon de réduire ce déficit c'est d'aller chercher de la croissance (éventuellement avec les dents, pas vrai Nicolas ?). Si on augmente les impôts aujourd'hui, on va accroître la récession dans notre pays. Si on augmente les impôts demain, au moment où on sortira de la crise, on cassera la reprise. Donc, la seule solution, c'est de faire ce qu'on a fait dans les années soixante, quand on a financé massivement le nucléaire, l'aéronautique, le spatial.


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