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La bouille idéologique d'Henri Guaino : Human Gag

Publié le 07 juillet 2009 par Juan
La bouille idéologique d'Henri Guaino : Human GagLe conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, ne s'épargne pas. Dimanche soir, il était encore présent sur nos écrans de télévision, invité à la Tribune de BFM TV.
Henri Guaino ne sait pas à quoi servira l'emprunt
A un journaliste de la Tribune qui lui demandait à quoi allait servir le futur emprunt populaire, le conseiller répond par une lapalissade : "comment dans l'économie reconnait-on les dépenses d'investissement ?" Quand elles ont un rendement financier, économique ou social. Le journaliste voulait faire avouer à HG qu'il était favorable à ce que l'emprunt finance des dépenses sociales.
Henri Guaino ne sait pas combien il faut emprunter
Seconde question, à laquelle le conseiller ne sut pas non plus répondre : combien faut-il emprunter ? N'y a-t-il pas de limite ? "Pour l'instant, je n'en sais rien." La France est dans "une position relativement favorable" en matière d'endettement. Le conseiller a partiellement raison : les ménages français sont très peu endettés. Mais l'Etat et les administrations publiques et territoriales sont lourdement endettés (80% du PIB estimé à la fin de l'année). Sur l'emprunt, le conseiller reconnaît l'arnaque: "C'est effectivement plus mobilisateur de s'adresser aux épargnants mais ça coute plus cher"
Henri Guaino ne promet rien sur la baisse de la TVA sur la restauration
la baisse de la TVA sur la restauration est coûteuse (de 2 à 3 milliards d'euros). Henri Guaino  répond qu'il s'agissait d'une promesse ... de Jacques Chirac et que la "crédibilité de la parole publique" était enjeu. Curieux confusion des genres ! Les promesses électoralistes les plus stupides doivent donc elles être tenues ? "On verra ensuite quel sera le résultat en termes d'emploi et de baisse des prix." Ah bon ?
Henri Guaino ne reconnaît pas l'échec de la réforme de la finance mondiale
"Regardez le chemin parcouru !" Le conseiller est heureux que les consciences aient évolué. Il cite la question des paradis fiscaux. "Ca n'a rien à voir avec la crise !" s'exclame un journaliste. Non, conteste HG. "C'est l'une des pièces majeures d'un système opaque" (...) "d'un système devenu complètement fou." Pour Henri Guaino, les paradis fiscaux sont donc l'une des explications de la crise. De qui se moque-t-on ?
Henri Guaino ne sait pas combien de temps la crise durera
Personne ne le sait. ce n'est pas surprenant. Tout au plus aurait il pu nous faire bénéficier des informations privilégiées dont il doit disposer à l'Elysée, comme par exemple les nouvelles estimations de croissance pour la rentrée
Henri Guaino relativise les "changements" de Nicolas Sarkozy
"Je le vois changer tout le temps". Il a changé en étant ministre de l'intérieur, en devenant président de la République. Le monarque change tout le le temps.
Henri Guaino ne sait pas quoi dire sur le travail le dimanche
"On verra ce que dise les parlementaires". Il ne sait pas quoi penser de l'extension du travail dominical, ni sur les conditions de rémunérations. HG marche sur des oeufs.
Henri Guaino ne sait pas quoi dire sur la taxe carbone.
Cafouillage ce week-end, Borloo a annoncé que les ménages bénéficieraient d'un chèque vert de 130 euros, une redistribution partielle des produits de la taxe carbone. Christine Lagarde a rapidement contredit son collègue ("toutes les pistes et toutes les options sont sur la table, qu'il s'agisse de l'allègement des charges des entreprises ou de l'incitation à la consommation verte". Mais les "chèques verts sont une piste de recherche, mais certainement pas un aboutissement"). Henri Guaino s'éclipse : "Jean-Louis Borloo a apporté une contribution au débat". La seule confirmation que les journalistes ont obtenu de HG est que cette future taxe carbone permettra de diminuer d'autres impôts... Bel effort.
Henri Guaino parle souvent, et beaucoup, mais n'annonce pas grand chose et se trompe souvent. Une semaine avant le remaniement ministériel du 23 juin dernier, il assurait que "l'ouverture allait continuer".
Risquons-nous à une hypothèse : et si Henri Guaino ne savait rien ? Et si Nicolas Sarkozy l'avait effectivement marginalisé ?&alt;=rss

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