Magazine Cinéma

Terminator

Par Tequila49
Je comprends l'engouement suscité par la Saga et l'histoire en elle-même, qui est intéressante, mais j'ai le sentiment que sauf à être déjà fan, il est un peu tard pour regarder le premier opus, qui a quand même beaucoup vieilli. Une fois que l'on réussit à s'affranchir des brushings bouffants de ces dames, il faut encore passer outre le jeu mécanique de Schwarzenegger (d'un autre côté, il joue super bien puisqu'il interprète un cyborg qui n'a QUE l'apparence d'un humain) et ses répliques cultes (mais rares).
Terminator Michael Biehn Linda Hamilton
Tous droits réservés
Je ne vais pas dire que le moment le plus intéressant du film c'est l'arrivée de Kyle et du Terminator à notre époque, nus, mais le coeur y est. Déridez-vous, je plaisante, bien sûr :) Ceci dit, je n'ai pas réellement vu l'intérêt des séquences du futur, d'autant que pour une bonne moitié, l'on a aucune idée de ce que l'on voit. Les explications de Kyle sont parcimonieuses... je trouve que cela manque grandement d'informations ou d'images sur la manière dont les machines ont pris le contrôle. Remarquez, vu qu'il n'était même pas né, c'est pas franchement étonnant. Je m'étonne aussi de ne pas le voir plus surpris par notre monde, vu celui dans lequel il a grandi... il s'adapte remarquablement bien, sans s'étonner à la vue de quoi que ce soit, ou presque. Au point de trouver lui-même en magasin tout ce qu'il lui faut pour fabriquer ses explosifs... et de conduire beaucoup mieux que dans Renaissance! La seule chose qui le chamboule, c'est quand Sarah lui demande s'il a laissé une femme derrière lui (enfin, dans le futur). D'un coup, le voilà humain.
Nous avons donc John Connor qui décide depuis le futur d'envoyer dans le passé Kyle Reese pour protéger une serveuse ni intelligente, ni futée, ni militante et même pas jolie mais qui va avoir pitié du brave Kyle (conditionné par John pour qu'il soit amoureux avant même de la rencontrer) et lui faire l'amour afin que John, futur leader de la Résistance, puisse voir le jour et gagner contre les machines. Ah non, parce qu'il a déjà gagné, ce n'est pas moi qui le dit, c'est Kyle qui l'explique aux flics. Pour empêcher les machines de gagner dans leur tentative de la dernière chance, donc. Ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est comment John peut être ainsi l'artisan de la rencontre de ses parents. Sans le John du futur, ses parents n'auraient jamais pu se rencontrer, mais alors d'où vient le John du futur? J'ai beau tourner le schmilblick dans tous les sens, je ne comprends pas. Ceci dit, les paradoxes temporels, ce n'est pas ma tasse de thé, même si j'ai vu au moins 118 fois les Retour vers le Futur.
Je vais aussi passer rapidement sur le fait que la brave petite serveuse devienne une experte capable d'enregistrer des tas de cassettes pour aider son fiston 40 ans plus tard alors qu'elle a passé à peine 24 heures avec un type qui aurait pu lui expliquer plein de choses s'il n'avait pas été occupé (1) à lui faire l'amour, (2) à lui mettre des baffes -et réciproquement- et (3) à garder la voiture sur la route et/ou tirer sur le Terminator. Mettre un bandeau de guérilla dans ses cheveux n'a jamais transformé personne en guérillero, si?
Au final, si je remets en perspective avec le fait que c'est de la SF qui date de 1985, ce n'est quand même pas si mauvais ;) Je regrette juste n'avoir strictement rien appris de plus que ce que je savais déjà avec Terminator Renaissance.
Réalisé par James Cameron. Avec Arnold Schwarzenegger, Michael Biehn, Linda Hamilton. Sorti le 24 Avril 1985.

Retour à La Une de Logo Paperblog