Tour de France 2009 : 8ème étape Andorre-la-Vieille - Saint-Girons (résumé)

Cette étape est un peu particulière pour moi car je l'ai vue non pas sur internet et à la télé mais de l'intérieur, au cul du peloton dans la première voiture de presse, accréditée "Presse Arrière", dans la file de gauche. Au coeur de la course ! Dès l'ascension dans le Port d'Envalira, nous avons pu passer devant les premiers lachés, et le premier d'entre eux à abandonner : le dossard n°176 d'une étape de 176 km dans lequel évoluerait un peloton de 176 coureurs ....  Nul doute que la journée serait compliquée pour tous ceux qui lacheraient dans les 10 premiers kilomètres.

Le début de la montée du Port d'Envalira ne me semblait pas indigeste. Les pourcentages plutot faibles. Mais en réalité, ce sont justement ces faux-plats qui sont les plus chiants à vélo car on ne sait pas comment les prendre, grand plateau ? petit plateau ? et comment doser l'effort. Et c'était sans compter sur le vent défavorable sur ces routes immensément larges à la sortie d'Andorre La Vella.

Alors un gabarit puissant comme Thor Hushovd a pu suivre et "faire le col" comme on dit puis aussi "faire la descente" pour glaner les points des deux sprints intermédiaires et prendre 11 points d'avances au classement du maillot vert.

Les vidéos

Résumé de l'étape


Interview du vainqueur de l'étape
Luis Leon Sanchez

Les réactions

Après une première semaine difficile, Luis-Leon Sanchez remporte à Saint-Girons sa deuxième étape sur le Tour de France, après Aurillac en 2008.

« La vérité c’est que le Tour avait très mal commencé pour nous. Nous n’avons finalement pas pu aligner Alejandro, mais nous sommes assez professionnels pour respecter les sponsors qui nous entretiennent. La première semaine a été plutôt difficile pour moi, mais maintenant j’ai une victoire d’étape, et ça change tout. Maintenant, nous allons rester ambitieux, je pense que toute l’équipe va être encouragée par ce résultat.

Nous avons fait une belle étape aujourd’hui, mais je n’étais pas tout seul à l’avant. Le groupe marchait bien. J’ai parlé avec Astarloza quand l’écart a commencé à être important. Je lui ai dit que je lui donnerais l’étape si je prenais le Maillot Jaune. Le fait d’avoir gagné une étape l’année dernière apporte beaucoup en termes de confiance et d’expérience. Mais ce n’est jamais facile. Je me concentrerai sur le classement général dans les années à venir. »


Le sprinteur norvégien a forcé sa nature pour rattraper l’échappée du jour, et prendre les points nécessaires sur les sprints intermédiaires. Il dépossède Mark Cavendish du maillot vert.

« Je savais que l’ascension était très difficile, mais je me sentais fort, et je me suis accroché comme j’ai pu pour rester avec le groupe principal. Ensuite, j’ai attaqué dans la descente et c’est comme cela que j’ai pu aller chercher ces points importants.

Il est possible d’aller chercher des points dans les Pyrénées sur les sprints intermédiaires, mais ensuite il y aura probablement trois étapes susceptibles de se terminer au sprint. Et Mark Cavendish reste très rapide. Tout reste possible, 11 points ce n’est pas grand-chose. Alors je vais prendre les choses jour après jour. Demain il faudra que j’arrive à économiser de l’énergie, car aujourd’hui je suis allé en chercher très loin. »