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RED SNAPPER - Prince Blimey

Publié le 13 juillet 2009 par Jekyllethyde

RED SNAPPER - Prince Blimey

Troisième Skeuds de mamie, et une problématique qui se répète inlassablement. Quel album sortir de sa discothèque afin de le faire découvrir aux uns, et procurer aux autres l’envie de re-plonger frénétiquement dans son tas désordonné de cd vieillissants ?

RED SNAPPER - Prince Blimey

Red snapper est un groupe d’origine Londonienne dont la création remonte à l’année 1993, un trio d’instrumentistes constitué  à cette époque d’Ali Friend à la contrebasse, Richard Thair à la batterie et David Ayers à la guitare. Après la sortie de quelques EPs, 1996 est l’année qui voit apparaître « Prince Blimey ». Avec ce 1er album signé chez Warp, Red Snapper entre dans l’industrie musicale par la porte rêvée, en l’occurrence celle d’un label indépendant à l’esprit ouvert, officiant hors des sentiers battus,  musique électronique essentiellement, et qui compte déjà dans ses rangs Boards of Canada, Autechre et Aphex Twin entre autres.

Une largeur d’esprit presque rendue à Warp tant « Prince Blimey » est un album sans frontières ni contours. 12 tracks dont l’éclectisme n’est relié que par le fil acoustique ténu tissé par chaque instrument : contrebasse, batterie, guitare, saxophone, flûte, mélodica…


« Crusoe takes a trip » entame le voyage, d’entrée déstabilisant, une pépite sonore difficilement descriptible entre saxophone perché, mélodies acides, contrebasse/ batterie et effets sonores habilement utilisés pour nous faire naviguer en terre inconnue.

Sur « 3 strikes and you’re out » c’est au tour d’une guitare légèrement delay-ifiée de nous faire planer, toujours soutenu par le saxophone et une structure rythmique trip-hop jazzy efficace.

L’interlude jungly de 2mn « Moonbuggy » permet tout juste de reprendre son souffle avant de repartir sur « The Paranoid », titre qui se plaît à nous égarer rythmiquement, entre jungle et breaks plus lents, au son de la magnifique voie de la chanteuse Anna Heigh.


« Digging doctor what what » nous entraîne de son coté sur d’autres sentiers rythmiques résolument british, un big beat enrichi par les instruments et un son qui n’est pas sans faire penser aux premiers albums des Chemical Brothers.

Chaque track donnant l’impression d’avoir été composée dans l’espoir de nous semer un peu plus sur le chemin, « Gridlock », petite merveille ambiant, entame avec sérénité la descente tandis que « Lo_Beam » clôture un voyage musical intense, se plaisant à bousculer une dernière fois l’auditeur, perdu dans un labyrinthe de sonorités et de structures aussi singulières que variées.


Entre musique instrumentale, expérimentations et ambiances électroniques légères apportées par des effets savamment distillées, «  Prince Blimey » est un album somptueux, sauvage, à l’identité musicale floue et mystérieuse, à découvrir !

E.J


Retrouvez toutes les chroniques “Les Skeuds de Mamie” ici.


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