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Sarkozy veut flinguer Chirac

Publié le 20 juillet 2009 par Juan
Sarkozy veut flinguer Chirac
En déclarant qu'il est prêt à lever le secret-défense pour faire la lumière sur l'assassinat des moines de Tibéhirine en mars 1996, Nicolas Sarkozy cherche-t-il à se venger de Jacques Chirac ? Notre confrère Luc Mandret avait, le premier, rapporté cette hypothèse de "guerre des droites". Le camp chiraquien se réjouissait des révélations, progressives, du "Karachigate". Quelques jours plus tard, voici qu'un officier français à la retraite explique que les moines français auraient été assassinés par l'armée algérienne...
Doutes algériens
Saïd Chekri, du quotidien algérien Liberté
, confirme: "il s’agit ici d’Alger sous Zéroual et de Paris sous Chirac, deux hommes qui, on le sait, ne s’appréciaient pas particulièrement. Il est vrai que pour Morin lui-même comme pour l’actuel patron de l’Elysée, il n’y a pas de quoi perdre le sommeil. Cela n’est pas le cas pour les responsables français qui ont eu, sous Chirac, à officier dans le domaine de la diplomatie et de la sécurité. Nombre de ceux-là, Chirac en premier, seraient plus ou moins éclaboussés si la levée du secret-défense confirmait le témoignage du général français."
La presse officielle algérienne ne "boit" pas les révélations de l'ancien attaché militaire français : "affabulations" titre L'Expression. Pour le quotidien "Liberté", cette révélation franco-française passe mal: "Après 13 années d'enquête et d'investigations, de faux témoignages, de transfuges bidon, de reportages caviardés, de livres, de prières et de messes, la justice française croit détenir le "témoin"-clé qui va résoudre l'énigme de la mort des sept moines trappistes. Pour rappel, on l'avait imputée aux services secrets algériens, puis au Groupe islamique armé (GIA) qui serait aux mains du Département de renseignement et de sécurité (DRS), puis à un "émir" dissident du GIA qui a refusé le deal de la DST française, ou l'inverse, à l'incompétence chronique des négociateurs français ou encore à une exécution de sang-froid du chef du GIA Djamel Zitouni."
Sarkozy veut flinguer ChiracSarkozy et l'Algérie
Nicolas Sarkozy n'est pas en reste. Malgré les soupçons de manipulations médiatico-judiciaires dans cette affaire de Tibérine, Nicolas Sarkozy s'est rapidement affiché solidaire du pouvoir en place. Il fut l'un des premiers chefs d'Etat européen à adresser ses "chaleureuses et amicales félicitations" au président Bouteflika pour sa réélection "soviétique". Dès juillet 2007, puis en décembre 2007, le président français avait rendu visite à son homologue algérien, histoire de lui vendre un peu de nucléaire et conclure un accord sur «l’utilisation et le développement de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques». Cette visite avait été précédée d'une micro-polémique. Un officiel algérien avait déclaré publiquement que notre cher Monarque était sous l'emprise du lobby juif.
En novembre 2006, le candidat Sarkozy avait remercié Bouteflika pour son accueil. Le soutien du dictateur algérien était chose importante pour le candidat de la "rupture". Rappelez vous les propos sirupeux de l'époque :
« Ce voyage en Algérie était très important pour moi et je me réjouis qu’il se soit si bien déroulé. » (...) « Je sais la part déterminante que vous avez prise dans ce succès et je ne l’oublierai pas » (...) « Sachez que j’ai passé en votre compagnie des moments particulièrement agréables et enrichissants. La pertinence de vos analyses sur la relation bilatérale comme sur les grandes questions internationales suscite mon plus grand respect. » « J’ai constaté avec plaisir que nous partagions un grand nombre de préoccupations (…) J’ai également été heureux de recueillir vos analyses si sages sur le sens de l’amitié franco-algérienne à laquelle, comme vous, j’attache la plus grande importance. »
En Algérie, comme ailleurs, Nicolas Sarkozy n'a rien changé des pratiques de Françafrique.&alt;=rss

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