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Quand les tomates m'ont pris, elles ne m'ont plus jamais lâché… et forcément petite salade de tomates !

Par Dorian

Quand je me suis dit que j'allais parler tomates, je me Quand les tomates m'ont pris, elles ne m'ont plus jamais lâché… et forcément petite salade de tomates !suis tout de suite dit que j'allais raconter mon histoire d'amour avec la belle ronde rouge et verte… parce que pour nous, dont les parent viennent d'en dessous des Pyrénées, les tomates ne sont pas rouges mais bien rouge et vert ! Du coup, en arrivant par ici tous regardent ces fruits trop mûrs en s'étonnant des mœurs de ce drôle de peuple qui cueille les tomates toujours trop tard ! Je crois que c'est ce qui a conduit mon père dès qu'il a eu un bout de jardin, à planter en tout premier un pied de tomate.
Et le premier pied, à l'été suivant, a donné des tomates pansues et biscornues, larges comme les mains du père, comme on les trouvait d'ailleurs encore sur les marchés. Mais alors que j'attendais qu'elles deviennent toutes rouges comme le petit français alimentaire que j'étais devenu, il les a coupées bien avant, bien bien avant, leurs côtes était même d'un vert vif éclatant. Ce jour-là il est venu me chercher dans mon lilas bibliothèque où je devais être en train de lire une BD et de sauver le monde en même temps... Ce jour-là il m'a juste dit, viens on va manger des tomates…
Je n'ai pas eu le temps de lui dire qu'elles n'étaient pas mûres ses tomates, même pas rouges, qu'il en tranchait déjà une. Et pendant que je le rejoignais, j'ai commencé à me poser mes premières questions concernant mon père… Les premières, parce qu'avant il n'y avait pas de doute mon père savait tout, connaissait tout, il répondait même aux questions perfides de ma maîtresse d'école, c'était bien là le signe d'une intelligence exceptionnelle… et là il ne reconnaissait même pas une bonne tomate !
En arrivant près de lui j'ai remarqué le petit tas de sel, du gros, qu'il tenait au creux de la main, et dont il a prestement pris une pincée pour la disposer sur la demi tomate qu'il m'a tendue ensuite. Mon père a toujours préféré l'efficacité du silence pour dire les choses, et il a donc juste hoché la tête pour me dire aie confiance je ne suis pas devenu fou… Alors je l'ai prise et je l'ai croquée, surtout pour lui faire plaisir d'ailleurs. Je crois que c'est la première fois que j'ai compris qu'on pouvait me mettre la bouche en révolution et que finalement la révolution avait du bon !
En finissant la chose rouge et verte, juteuse et sucrée, salée et croquante à la fois, j'ai juste hoché la tête sur le côté, à l'époque moi aussi je discutais beaucoup en silence… il avait bien sûr raison… Et quand nous sommes rentré lui et moi, avec sa main posée sur mon épaule, sans m'en rendre compte je venais de basculer dans l'incertitude du goût et plus jamais je ne serais sûr de rien simplement par c'est comme ça…
Par la suite j'ai régulièrement transmis le goût de la tomate verte et rouge, de cette tomate un peu biscornue et larges comme a la main de mon père, de cette tomate qui poussait du côté de notre jardin d'alors...
Et forcément quandDamienm'a demandé, tu viens du côté de Bordeaux pour lancer le concours Tomato Fiesta j'avais toutes les meilleures raisons du monde de dire oui. Déjà pour retrouver mes petites bordelaises préférées, Agnès, Audrey, Babali, Bergeou, Cess, Joëlle, Marie et Anne et puis pour parler et manger tomates ! Ce que je ne savais pas encore c'est que je découvrirais en plus deux drôles de cuisinier, Vincent Poussard et Fabrice Biasiolo qui manient la tomate avec talent…. Et que Fabrice m'entrainerait en deux recettes sur un terrain de traverse où la cuisine n'est pas seulement quelque chose qui se mange, mais aussi quelque chose qui stimule l'imagination…
Ma salade de tomates à moi…
Ingrédients : Des tomates variées, encore un peu verte si possible (pour la salade que j'ai réalisée j'ai utilisé des grosses tomates cerises, des cœurs de pigeon, de l'olivette et une petite marmande) – 1 petite poignée de feuilles de basilic mélangées (vertes, violettes…) – 1 petite poignée de feuilles de menthe mélangées – 4 ou 5 tranchettes de baguette grillées – 1 quinzaine de tranchettes très fines de …….. ou d'un autre formage légèrement fumé – 2càs de jus de tomate – 3càs d'huile d'olive – 1càs de vinaigre de vin – du sucre - sel et poivre
Lavez puis coupez toutes les tomates en deux.
Réalisez la sauce en mélangeant le jus de tomate, 2càs d'huile d'olive et le vinaigre.
Coupez le pain en petit morceaux, versez le dans la sauce, mélangez bien, puis écrasez le pain sans attendre, entre les mains de manière à enlever la sauce en trop. Il faut réaliser cette opération suffisamment vite pour que le pain ne soit pas complètement trempé et garde un côté encore croquant.
Déposez les deux tiers des tomates dans un plat, parsemez le pain dessus. Ajoutez les tranchettes de fromage.
Mettez une poêle à feu assez vif, saupoudrez les tomates restantes avec une belle pincée de sucre sur le côté coupé. Versez l'huile restante et quand elle est chaude posez-y les tomates, coté coupé vers la poêle et laissez juste le temps de caraméliser.
Laissez –les tiédir et ajoutez-les sur la salade.
Parsemez toutes les feuilles, versez la sauce, salez et poivrez et mangez sans attendre…

Une petite recette qui va rejoindre la tribu des recettes de tomates de Tomato Fiesta organisé par 750g, la ville de Marmande et l'AAPrA et si vous voulez participer vite vite dernier délais vendredi 23 à 23h55 !!!
Mais pourquoi, et si faisait des carottes mauves après… est-ce que je vous raconte ça…


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