Magazine Culture

J'ai trouvé des confrères à vendre d'occase…

Par Goliath @Cayla_Jerome

Le monde de l'occasion a toujours un petit côté péjoratif, de moindre frais donc moindre qualité. Déjà que l'idéologie populaire a parfois une tendance légère à associer l'occasion à une deuxième main, plus qu'à une chance dont on peut bénéficier, encore que...

En effet, l'occasion est une opportunité que l'on peut saisir, une chance de posséder un bien qui jusqu'ici nous faisait défaut ; son coût moindre faisant son attractivité. Alors que la seconde main, passe plus pour être, malgré que beaucoup s'en défendent, une femme qui en est à son deuxième mari.

Il s'agit là de la moitié de la population, chacun appréciera !

Ma grande surprise a été de trouver des auteurs de mes connaissances sur le marché de l'occasion de la toile. Ils y sont en bonne place, bien qu'à des coûts prohibitifs.

Ils valent plus cher usagés que neufs !

Sur le coup, je pensais que le destin me jouait un mauvais tour, un stratagème dont il a le secret, qu'il devait s'agir d'une plaisanterie de mauvais goût. Rien de tout ça, la triste vérité se trouvait sous mes yeux. Vieux, ils prenaient de la valeur comme le font les tableaux de maîtres disparus, sauf qu'eux sont bien vivants et fiers de l'être, bien qu'ignorants sans doute de leur récente valeur pré-posthume.

Mais revenons-en au livre qui depuis toujours se fait à l'occasion de seconde main. C'est là une jolie pratique qui permet d'avoir un nouvel essor pour les ouvrages déjà lus et pour qui on ne sait plus trouver de place. De plus, ils sont très peu chers.

Ne me suis-je pas réoffert récemment "Rébecca" de Daphné du Maurier pour un euro seulement ?

 

415BSEF40NL._SL160_AA115_

L'explication est simple comme tout, elle se joue sur le détail, d'un rien qui pourrait presque passer inaperçu ; l'occasion sur Internet se fait plus pesante que le neuf, elle est donc taxée de frais de port dont s'affranchissent les sorties de presse.

Le E-commerce de l'occasion manque d'originalité, parfois. Cependant, je suis certain que ceci arrange bien les affaires des dits occasionnés et de leurs éditeurs.

Mais d'un autre côte, je trouve plaisant cette idée de se voir vendre de nouveau, afin de continuer d'être lu…

Je gage que celui qui opère en second lieu, ne l'aurait pas fait de prime abord !

Pour moi, ce fut aussi l'occasion d'avoir pour eux une pensée très amicale et amusée.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Goliath 4344 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines