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52 livres en 52 semaines : The Dante Club

Publié le 26 juillet 2009 par Epicure
The Dante Club

À Boston, en 1865, cinq érudits notoires se réunissent périodiquement pour effectuer la traduction de La Divine Comédie, l’oeuvre ésotérique et controversée du poète italien Dante Alighieri. Ce “Cercle de Dante” a mis deux ans pour arriver à ses fins malgré les embûches dressées par certains cercles religieux et universitaires choqués par le propos du poème. Le Cercle de Dante devint quelques années plus tard la Dante Society of America.

Tout ce que je viens d’énoncer est vrai. Ce qui l’est moins, c’est le thriller ingénieux qu’a brodé l’auteur Matthew Pearl autour du Dante Club. Si vous aimez les polars pas cons, à des lieues de la guimauverie bon marché à la Dan Brown, vous prendrez plaisir à décortiquer ce whodunit bourré de rebondissements.

L’intrigue : deux meurtres sordide surviennent à quelques jours d’intervalles, semant l’émoi dans la région de Boston. Rien ne semble indiquer qu’il s’agit de l’oeuvre d’une seule personne. Toutefois, certains indices attirent l’attention des membres du Cercle de Dante. Clairement, la nature des meurtres évoque des passages de La Divine comédie. Convaincus que les crimes sont reliés d’une façon ou l’autre à leurs activités, les membres du Cercle lancent une enquête parallèle à celle des forces policières de la ville.

The Dante Club s’inscrit dans la lignée des “thrillers érudits” tels que le Nom de la Rose d’Umberto Eco, La Règle de Quatre d’Ian Caldwell ou, à certains égards, L’Ombre du Vent, le magnifique roman de Carlos Ruiz Zafon. À travers l’histoire très bien ficelée, l’auteur nous sert une leçon de Dante 101 qui donne franchement le goût de s’approprier La Divine comédie. En même temps, Pearl dissipe au fil des pages le doute qui m’habitait en début de lecture : doit-on ou non se taper Dante avant de lire The Dante Club? Non.

J’ai vu que l’auteur a suivi ce premier livre (paru il y a 6 ans) par deux autres thrillers basés sur Edgar Allan Poe et Charles Dickens. Clairement, le monsieur s’est donné pour mission de faire découvrir les auteurs classiques via des canaux plus acessibles. L’intention est fort louable mais j’espère simplement qu’on ne fait pas que répéter la formule.


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