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Sarkozy fatigué, agenda bousculé, presse emballée

Publié le 28 juillet 2009 par Juan
La presse était partagée, lundi matin, entre le malaise présidentiel et les résultats du Tour de France. Les médias se sont emballés, quelques heures durant, sur le sort du Monarque. Au point d'occulter les déclarations de Dominique de Villepin et... une nouvelle affaire fait surface.
Coup de mou présidentiel
Les chaînes d'information étaient mobilisées, avec duplex et envoyés spéciaux en prime. Lundi en fin de journée, plus d'un milliers d'articles et dépêches avaient été publiés sur le sujet. Pourtant, que sait-on ? Tout et son contraire. Philippe Cohen, sur Marianne2, a expliqué combien, loin d'être transparente, la communication élyséenne avait finalement occulté l'essentiel pendant plus heures: de quoi ce malaise de joggueur était-il le nom ? Frédéric Lefebvre, qui vient de perdre son poste de député UMP au profit d'André Santini, était-il lui aussi fatigué au point de commettre un funeste lapsus ? Lundi, il a qualifié d''accident cardiaque" le malaise dominical de son chef: "si personne ne considère qu'un accident cardiaque est une alerte, qu'est-ce qui peut être une alerte ?"
Finalement, lundi en fin de matinée, le Monarque est sorti "à pied" de l'hôpital du Val de Grâce où des médecins lui ont fait subir toutes sortes d'analyses. L'agenda a été ajusté en conséquence : le déplacement au Mont Saint Michel prévu ce mardi est repoussé sine die. Dagrouik, sur Intox2007, explique très justement que ce malaise ne ressemble pas à ce que l'on nous en raconte. En l'espace d'une journée, les médias français se sont tous inquiétés de la charge de travail présidentielle depuis deux ans, oubliant de rappeler combien l'agenda de Sarkozy s'était prodigieusement allégé depuis près d'un an. Qu'importe ! En Sarkofrance, l'image compte davantage que les faits. Mais cette fois-ci, quels que soient les efforts, l'image sportive et jeune du Monarque en a pris un coup.

Sarkozy hospitalisé : l'annonce faite aux JT
par LePostfr
Les polémiques n'attendent pas
Nicolas, de "Partageons mon avis", revient sur les propos de Dominique de Villepin. On avait failli les oublier. L'ancien premier ministre se positionne clairement en opposant de droite à Nicolas Sarkozy dans la perspective des élections de 2012. Dimanche 26 juillet, il a été très critique sur la politique du moment: "Encore faut-il que ces réformes aboutissent. Or, soit parce qu’elles sont faites à contretemps (heures supplémentaires), ou qu’il s’agit de demi-réformes (travail le dimanche, formation professionnelle, ANPE-Unedic), ou encore de réformes à un coût exorbitant (régimes spéciaux), les résultats ne sont pas au rendez-vous." Dominique de Villepin prend date, isolé mais tenace.
Autre information, autre inquiétude: vous souvenez-vous de cet homme d'affaires qui avait accueilli Nicolas Sarkozy à peine élu pour ses vacances à Wolfeboro, dans le Massachussets en août 2007 ? Robert F. Agostinelli - c'est son nom - est soupçonné d'avoir d'avoir bénéficié d'une relative clémence de la justice française. Dimanche soir, le site Mediapart lâchait l'info. Peu de retombées. La médiasphère est ailleurs. Agostinelli aurait pourtant menacé de mort un étudiant, condamné à 15 mois de prison ferme après une violente altercation avec un collaborateur d'Agostelli. Depuis, des tests ADN avaient disculpé ce dernier. Mediapart a publié sur son site un message laissé par Agostinelli sur le répondeur de l'étudiant. Les avocats du banquier crient au montage:
« Mon cher ami John, je veux que tu te souviennes de mon nom parce que tu vas t'en souvenir toute ta vie. C'est Robert Agostinelli. Et juste pour ton information, je ne lâche jamais, jamais. Comme le font les coureurs du Mississippi, sache que les chiens de chasse sont derrière toi, et ils sont très en colère, et ils sont infatigables, et ils vont transformer ta vie en une bouffée de fumée. Réfléchis à ce message parce que l'horloge fait “tic-tac”, elle fait “tic-tac” sur toi. » (source Mediapart)
Robert Agostinelli faisait partie des invités du Fouquet's, le soir du 6 mai 2007, pour fêter l'élection de Nicolas Sarkozy. Interrogé par la justice française, Agostinelli n'est pas poursuivi.
Après le Karachigate, les sondages manipulés, voici une nouvelle casserole, la troisième en quelques semaines.

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