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Les désagréments physiques de la grossesse au 1er trimestre

Publié le 03 août 2009 par Xavaic

Les désagréments physiques de la grossesse au 1er trimestre
Ce qui est bien avec la grossesse, c’est qu’on entre vite dans le cœur ardent de toute l’aventure : le don de soi au nom de l’amour. Ainsi, le 1er trimestre est une période où la future maman va pouvoir apprivoiser ou développer cette nouvelle qualité grâce à une enchaînement de désagréments physiques dont l’intensité varie entre chaque femme.
Si l’idée d’enfanter un petit être ne ravit pas la future maman ou s’il manque un peu d’amour, je n’ose imaginer combien cette période doit être déplaisante et affligeante. Car les désagréments physiques sont pénibles et je ne sais comment on peut les supporter si ce n’est par amour pour l’être qui évolue en nous.
Comme si fallait me rappeler la dimension de la mission qu’il m’avait été donné, j’ai ressenti toute la force de ces désagréments physiques. J’ai vraiment été malade jusqu’à la 15ème semaine, souffrant de nausées permanentes et de vomissements, de vertiges à partir de 10h30 jusqu’au soir… j’ai eu l’impression aussi d’avoir les boyaux qui allaient exploser, d’arborer une gueule comme celle d’un dogue allemand avec de longs filets de bave tombants des commissures des lèvres et de porter un galet de 50 kg sur le front.
Le sommeil était mon refuge, la compassion de mon cher et tendre un baume presque aussi efficace que le verre d’eau fraîche arrosé de jus de citron et de morceau de gingembre.
L’odeur de l’eau chaude me soulevait l’estomac si bien que la cuisine était une épreuve. Les déodorants et autres parfums d’ambiance me rendaient verte. Le brocoli que j’adorais est devenu mon pire ennemi, la sardine et le maquereau qui pourtant présentaient tant de qualités nutritionnelles pour le fœtus ont été relégués au fond du placard, tout comme le riz. J’avais l’impression de mâcher la plupart du temps du carton, voire du sable, tant les aliments n’avaient plus de saveur… Seul les fromages costauds _ type roqueforts, chaource, pont-l’évêque et chèvre_ ou les plats à la sauce tomate et le pain - nutella ont su me réconforter avec le moment des repas.
J’ai approfondi ma passion pour les fromages forts alors qu’en tant que véritable écosystème peuplé de bactéries et de levures de champignons, j’aurai dut plutôt les éviter à cause des risques de listériose. Mais, dés 10h, je sentais le goût du roquefort exploser prés de mon palais et j’éprouvais un plaisir infini lorsque de retour à la maison le midi, je me faisais une « tranchinette » du divin fromage.
Mon voyage en Tunisie auprès de ma maman a été un réconfort dans cette période déplaisante car l’effet du soleil, de la mer, des fruits et légumes goûteux m’ont fait beaucoup de bien. Sans parler de l’amour d’une maman qui pénètre tout et dont la cuisine ensoleillé a ranimé mon appétit.
Les désagréments physiques font partie de la grossesse et la grossesse fait partie de la grande aventure. Je n’ai pas pris de médoc ni n’ai regretté cette période car je comprenais que plus mal je me sentais, plus fort les hormones « travaillaient » à l’installation de mes bébés dans mon corps.
C’est pourquoi, j’ai été interloquée de lire un témoignage d’une « mère » porteuse dans le journal Le Monde du 30 juin 2009, déclarant : « Ma grossesse mais pas mon bébé » ! De nouveau, je m’interroge : Comment peut-on supporter une grossesse qui n’a rien d’une partie de plaisir quand ce n’est pas par amour pour son bébé ?

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