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Rufus Wainwright au Grand Théâtre de Québec

Publié le 04 août 2009 par Epicure

C’est fou comme un kit blanc ne donne pas le même effet à tous les hommes! J’ai encore le frais souvenir d’un Sting, mâle et viril comme pas un, sur les Plaines d’Abraham en juillet alors que Rufus Wainwright, également tout de blanc vêtu sur la scène du Grand Théâtre lundi soir, était soooooooo… Rufus! Avec son chapeau de paille sur la tête, ses sandales aux pieds, son coeur en paillettes à la boutonnière et son visage de chérubin bronzé comme quelqu’un qui n’a pas passé ses vacances au Québec, il affichait clairement ses couleurs (cela dit sans mesquinerie aucune).

Hier soir nous avions le privilège d’être les invités de Rufus (non pas dans ce sens-là, on a bel et bien payés nos billets) pour une soirée sans prétention où il s’est fait plaisir autant qu’à nous. Pour paraphraser Burp, on se serait pratiquement cru dans son salon, autour du piano, entre amis, avec un hôte qui s’adonne à être un chanteur / musicien qui a le goût d’en “pousser” quelques unes, comme ça, pour le fun, même s’il est un peu rouillé et qui l’avoue sans gêne. Bof, à peine la rouille… Léger manque de dextérité à la guitare, quelques paroles escamotées, et puis quoi? On s’en fou! Il est charisme fait homme et on lui pardonne tout!

D’entrée de jeu, arrivé sous des applaudissements nourris, il s’est lancé avec Going to a town et a enchaîné avec complainte de la butte! Deux grands moments coup sur coup et ça ne faisait que commencer! Oui on a eu droit à plusieurs pièces pigés dans ses albums studio, mais il nous a aussi payé la traite avec des interprétations qu’on espérait, telles Hallelujah ou Over the rainbow, et d’autres qu’on n’attendait pas comme Quand vous mourrez de nos amours de Gilles Vigneault avec maman Kate au piano! Celle-ci, aussi charmante et décontractée que son fils, l’a d’ailleurs accompagné pour quelques pièces dont la très belle, Entre la jeunesse et la sagesse, vieux succès des soeurs McGarrigles. Vous dire l’émotion dans le Grand Théâtre…

Et je ne vous ai même pas parlé de son accent sooooo charming, de son humour, de son sourire à faire damner les saints, ni de sa chanson à répondre “en français” qu’il nous a fait entonner en choeur au rappel!

Un privilège je vous dis.


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