Chroniques des lecteurs de JaME : Alpha d'Alice Nine par Sound Sucker

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Le 28 novembre 2007, Alice Nine nous balançait son deuxième vrai album, après tant de singles et mini albums (ainsi que le très bon live at Shibuya Kokaido). C'est dire si l'opus était attendu, après le succès du premier et les singles sortis.
L'album s'ouvre avec Zero, titre ravageur qui nous rappellera Velvet et qui à priori poserait les bases d'un album très rock. On ne peut s'empêcher de souligner la qualité vocale de Shou, nous entrainant littéralement avec lui.
Choix judicieux pour cette entrée en matière, du rentre dedans comme on l'aime. Mais si à priori, Zero nous montre qu'Alice Nine sait être agressif, que les fans de Fantasy se calment. Les titres suivant (cosmic world, Aoi Tori, JEWELS, 9th revolver) rappellera à tous qu'Alice Nine est très fort pour nous sortir des titres d'un mielleux incroyable, ce qui n'est pas forcément un défaut puisqu'on prendra toujours autant de plaisir à se laisser emporter par Shou et autres petits solos bien disséminés de Tora. Certains regretteront la répétition des titres, surfant sur la même vague, sans prise de risques. Répétitif mais efficace.
On sera content de retrouver plus tard un titre bien agressif (ce sera le dernier) avec -Dice-, histoire de rappeler que le groupe a aussi des points communs avec d'autres formation visual purement violente et torturé, meme si Alice Nine semble incapable de nous sortir une chanson violent de A à Z.
Le reste des titres (White Prayer, Eraser, Blue planet) ne seront d'aucune surprise, des chansons accrocheuses mais qui peuvent très vite devenir lassante de part leur linéarité. Kousei avec son magnifique début (guitare sèche, Shou et quelques violons/samples derrière) nous donnera quelques minutes de bonheur en offrant une ballade pure et bien fignolée de toute part.
Cradle to alpha, titre instrumentale qui clot ce deuxième album nous emportera dans son petit monde, appuyé par les beaux petits samples éléctro.
On remarquera notamment comme les paroles de Shou (influencé par TOSHI, cela se ressent, il le dit lui-même) vont bien avec la musique (fait remarqué par Hiroto, ce qui l'étonne... Aah la magie de la musique). On le retrouve comme à son habitude à l'écriture des textes. La majorité d'ailleurs seront en japonais, sauf quelques phrases anglaises un peu partout mais de loin pas majoritaires, comparé au premier opus. Niveau musique pas de grand changements, Hiroto se chargeant de la plupart des titres, le reste partagé entre Saga et Tora.
Pour les connaisseurs, cet album, je pense, partagera les fans. D'un coté ceux rebutés par la poésie du groupe et l'image trop commercial amené par le coté assez linéaire de l'album en soit, de l'autre, les fans toujours ébahis par la voix de Shou et une instrumentale simple mais efficace. Alice Nine ne change donc pas radicalement de direction musicale (voir pas du tout, du tout) par rapport à son prédécesseur. On retrouve le même type de chanson, de quels style que ce soit. Même si les fans seront surement partagés, chacun y trouvera son compte.