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Martine Aubry et le déficit en matière d'ordre public

Publié le 11 août 2009 par Exprimeo
Le PS reste silencieux sur les évènements de Bagnolet comme s'il refusait de corriger son image en matière d'ordre public. L'été 2009 bat-il des records d'insécurité ? Dans les discussions au quotidien, chacun donne des exemples de vols, de délinquances diverses dont le bruit urbain qui devient une pollution très importante. Mais il n'y a pas de chiffres sérieux disponibles permettant de construire une comparaison solide dans le temps. En réalité, le débat sur l'insécurité est progressivement devenu impossible en France pour trois raisons majeures. Tout d'abord, l'UMP a accaparé ce volet abandonné par le PS. La majorité présidentielle peut avoir un bilan mauvais en ce domaine, chacun est persuadé que "c'est déjà pas mal" tant cette situation serait pire avec l'autre formation dite de gouvernement. Il n'y a pas de compétition positive car le PS a acté sa disqualification en la matière et ce dans des conditions surprenantes. Ensuite, le bon sens semble avoir quitté ce sujet à l'exemple du dossier récent de Bagnolet. Quand la police poursuit un présumé délinquant, c'est pour le ... rattraper. Certes des règles sont à respecter dans ce cadre mais l'accident par excès de vitesse du délinquant ne peut devenir systématiquement une "bavure policière" qui autoriserait tous les excès de "vengeance". De telles situations montrent que, même sous l'actuel régime, il existe toujours des zones de non droit qui n'ont pas été reconquises dans des conditions très inquiétantes. Enfin, la victimisation immédiate d'une partie de la société est désormais tolérée dans des conditions qui rendent impossible tout débat sérieux. La "chaîne d'autorité" est entièrement cassée dans de nombreux territoires en France par le fait de la démission des parents, d'enseignants.... La réforme du service national n'a rien arrangé. Il y a aujourd'hui un "vide d'autorité" qui fait que des jeunes gens de plus de 20 ans n'ont jamais rencontré des limites à respecter. Dans cette "culture", le choc avec la "première autorité" devient encore plus violent. Ce volet d'ordre public semble abandonné par le PS. Martine Aubry a conservé un silence surprenant face aux actuels évènements de Bagnolet. Tant que le PS ne sera pas crédible dans ce domaine, il présentera un déficit de crédibilité peut-être d'abord aux yeux d'un électorat populaire directement exposé aux maux qui rendent impossible le quotidien de certaines cités.

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