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World War Z

Par Vincent

Max Brooks World war Z.jpgComme c'est les vacances, je voulais me faire plaisir en m'achetant un livre grand format. Et comme j'ai lu à droite et à gauche des comptes-rendus plutôt  positifs du livre de Max Brooks (cf. ci-contre), je l'ai acheté plutôt que, par exemple,  le dernier Spinrad (où les avis sont mitigés). J'ai été tenté, je le reconnais,  par Gagner la guerre de Jaworski (Janua Vera m'avait bien plu comme je vous l'ai dit dernièrement) ,  Trames  de Banks ou En panne sèche d'Eschbach,  mais j'ai tellement d'autres livres à lire avant que cela n'aurait pas été sérieux d'acheter trois livres en grand format pour au final ne les lire que lorsqu'ils seront réédités en poche !

Donc, parlons de World War Z.  Pour faire simple, ce livre est une (fausse) compilation de témoignages des quatre coins du monde faites par un agent de l'ONU. On sait d'emblée que la guerre a eu lieu, que l'humanité a passé un sale quart d'heure et qu'à présent les choses sont  en train de s'arranger.  Le livre est très agréable à lire et on peut tirer un coup de chapeau à son auteur pour avoir réussi à créer autant de témoignages différents et d'avoir donné une sorte de "complexité d'opinions" sur un même phénomène. On a par exemple le point de vue du citoyen lambda, du militaire ... etc. et bien entendu chacun voit les choses différemment, ne rend pas responsable les mêmes personnes de la contagion du phénomène zombie et ça c'est intéressant. Autre point intéressant du roman: le fait d'avoir en quelque sorte condensé en un livre la substance de plusieurs types de films de zombies.  La référence à Romero est assumé mais ce que je veux dire par là c'est que certains films de zombies insiste sur l'aspect gore, d'autres sur  l'aspect psychologique mais difficile dans un film de jouer sur tous les plans. Le livre de Max Brooks en ayant recours à des témoignages différents permet de concentrer un peu tous les aspects. Un bémol cependant et c'est peut-être le seul que je ferais: j'ai trouvé que la dimension militaire devenait trop importante voire quasi exclusive vers la fin du livre. Certes, on pourrait se dire que c'est normal vu que la fin de l'histoire c'est la guerre totale contre les zombies. Mais quand même: dans quelle mesure l'humanité a été changé  - ou pas -  par cette pandémie ? La notion d'Etat a-t-elle une chance de se réimposer après avoir démontré son incapacité à faire face à la menace ? ...etc. Parce que le livre de Brooks n'est pas qu'un simple divertissement mais que, quelque part, il interroge - mêe si c'est implicitement - ce qu'est l'homme, l'Etat face à une menace radicale, on regrette que le livre se cloture un peu trop tôt sans avoir un peu laissé entrevoir comment était l'humanité après un tel évènement apocalyptique.

World War Z est un livre hautement recommandable et alors que le risque de pandémie  refait régulièrement surface dans les médias (toute proportioins gardées bien entendu mais le parallèle est intéressant à faire) , ce livre nous rappelle que face à l'imprévu, ni l'Etat ni même son prochain ne sont à la hauteur.  


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