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Test DVD : Epatante Patty Hewes !

Publié le 14 août 2009 par Alexisp
Test DVD : Epatante Patty Hewes ! Après un coup d'essai réussi dans la série The Shield, Glenn Close nous revient sur petit écran dans la grande série judiciaire, Damages. Brillant.

Diffusée en 2007 sur la chaîne FX, filiale cablée de la FOX, la première saison de Damages fut ovationnée par la critique, à défaut d'avoir été un carton d'audience. Peu importe, le Golden Globe raflé par la fantastique Glenn Close en 2008 et le grand nombre d'enregistrements numériques de la série auront ont finalement convaincu FX de renouveler la série pour deux saisons supplémentaires. Et c'est tant mieux.

Damages, c'est LA série culte par excellente, celle qui malgré son petit succès va faire du chemin et devenir a posteriori un classique. Tous les éléments y sont : un casting de choc, une intrigue plaisante, une construction diabolique, un rythme effreiné et une esthétique sublime. Tout commence par la fin (eh oui !) lorsque Ellen Parsons découvre son fiancé assassiné dans la baignoire de leur appartement. Photo jaunâtre saturée, grain volontaire, réalisation nerveuse, le téléspectateur est perdu. Mais voilà, la série nous renvoie bien vite six mois dans le passé, premier flashback qui va devenir le principal gimmick de la série. Ellen Parsons est une jeune avocate à la recherche d'un travail. Fraîchement diplômée, elle est très vite approchée par les plus grands cabinets New Yorkais, dont Hewes and Associates, détenu par la célèbre Patty Hewes, une avocate aussi brillante que diabolique. Dès lors, un duo se dessine entre Patty et Ellen, basé sur la méfiance et la manipulation. Ellen, jeune avocate idéaliste et un brin naïve doit faire face à un monstre de cruauté et de machiavélisme, un monstre prêt à tout pour gagner son affaire. Dans le cas présent, une escroquerie organisée par un certain Frobisher.

Au cours des 13 épisodes qui composent sa première saison, Damages est marquante par son inventivité et son écriture. Si certains épisodes peuvent sembler ronronner ici et là, il ne faut pas pour autant croire à une baisse de régime. Chaque plan, chaque réplique est à saisir, à décortiquer pour comprendre le puzzle qui s'assemble petit à petit. Le dicton de Patty Hewes n'a jamais été aussi bien illustré : "Trust no one", dit-elle. Alors, nous ne nous fions à personne, ni aux personnages qui cachent tous une double identité, ni les auteurs qui nous envoient sans arrêt sur des fausses pistes. Dans l'arc final de la saison, le suspense atteint des sommets, les morts pleuvent, les révélations aussi : tout nous conduit à penser à l'impensable. Damages est aussi efficace par son futur tragique qu'elle nous disperce avec parcimonie au fil des épisodes ; des morceaux souvent choisis avec la plus grande perversion, histoire de rentre impossible l'attente entre un épisode et un autre. Epoustouflant d'un point de vue stylistique, magnifique photo, répétons-le, brillant d'un point de vue narratif, ce premier cru n'a finalement pour seul défaut que son final qui ne remplit pas totalement nos attentes. Il faut dire que les scénaristes nous ayant rendus complètements addicts, la barre était haute pour l'épilogue. Sans être mauvais pour autant, ce dernier épisode donne de nouvelles pistes très intéressantes pour la saison 2, une nouvelle donne qui montre l'évolution d'un personnage, Ellen Parsons qui, en 13 épisodes, a changé du tout au tout. L'effet Patty Hewes sans doute.

Damages - saison 1 : 4.5/5
Disponible chez Sony



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