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A la santé d'Obama

Publié le 27 août 2009 par Yvesd

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Décidément, les Ricains on les adore. Tant pis si on se fait encore traiter de mauvais Français ou d’atlantistes décérébrés. Ce n’est pas parce que le hotdog est à la (vraie) galette-saucisse ce que les œufs de lump sont au caviar qu’il faut omettre de saluer leur exceptionnelle créativité ou leur attachement viscéral à la Liberté individuelle.

Question créativité et quoiqu’on en pense, Barack Obama n’est évidemment pas en reste : on se souvient par exemple comment, il y a quelques semaines, il avait désamorcé un conflit interracial entre la police municipale de Boston et les minorités universitaires et visibles du coin autour d’une chope de Bud bien fraîche. Dans de semblables circonstances il est probable que Sarko n’aurait pas osé la jouer apéro à l’Elysée, Ricard et cacahuètes. Ca aurait fini comme d’hab’ en émeutes suburbaines, bagnoles brulées, chasse aux keufs à la carabine et édito vengeur de Libé…

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Question Liberté par contre ça coince, ça tousserait même fort dans la Prairie façon symptômes de la grippe mexicaine AH1N1. En cause, justement à propos de grippe, son projet de sécu made in USA.

Rassurez vous : « Restons Correct ! » ne va pas vous souler de données chiffrées et encore moins de commentaires abêtissants genre ravages de la mondialisation ultralibérale sur la santé des moins favorisés. Suffit juste de rappeler qu’aux Etats-Unis, comme partout ailleurs à notre connaissance, il vaut mieux être riche et bien-portant que pauvre et malade…

Car, pour primaires, incultes et gavés de Big Mac qu’ils soient, une majorité d’Américains ont parfaitement compris que ce projet de réforme se traduirait inéluctablement par de nouvelles intrusions de l’Etat fédéral dans leur vie quotidienne. Big Brother travesti en Big Doctor, le stéthoscope autour du cou, la feuille de sécu dans la poche et les dossiers médicaux de Bob et Lisa, les cousins d’Amérique de Josette et de Marcel, dans un grand ordinateur quelque part à Washington.

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Au pays de John Wayne, là où on aime les steaks saignants, la Bud bien fraîche, les chevaux fougueux et les grands espaces, c’est juste pas possible.

Pas par « conservatisme », simplement parce que ce pays a bâti ses succès passés sur une méfiance sourcilleuse de ses citoyens à l’égard de l’Etat. Viscérale même au point d’élire et de réélire, en la personne de feu Ronald Reagan, un Président qui fit son discours d’investiture sur le thème : L’Etat n’est pas la solution à nos problèmes, l’Etat est LE problème.

Vous imaginez ça en France ? Nous pas ! En tous cas si cela devait advenir un jour la gauche pourrait enfin parler à juste titre de politiques libérales

On allait oublier un important message personnel à notre Caisse Primaire d’Assurance Maladie : Ca s’est bien passé vos vacances ? Et nos remboursements, ça vient ?


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