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Visite à Pavie-Macquin (2)

Par Daniel Sériot

Présentation et Commentaires d’Isabelle

Nicolas Thienpont aime comparer la puissance de Pavie-Macquin à l’ardeur d’un étalon pourtant domptée et maîtrisée du cavalier pour mieux en révéler l’élégance et la beauté du muscle tendu.

Citons Nicolas Thienpont « à Pavie-Macquin, il s’agit de dompter la puissance pour lui rendre la grâce et ainsi retrouver la puissance de la grâce! (Emphatique, mais.vrai !...) »: un terroir de plateau peu précoce, avec toujours une très grande fraîcheur.

Les argiles, très fortes de Pavie-Macquin confèrent une grosse expression tannique au vin. On est naturellement très puissant ici. Alors, à l’inverse de Larcis Ducasse, il faut plutôt travailler la finesse et l’élégance…

Pavie-Macquin est effectivement une puissance qui se vit, qui se boit, avec beaucoup de sérénité : elle est dispensatrice de fruits juteux, mûrs, gourmands et diserts jusque dans les plus beaux éloignements de la finale.

Pavie-Macquin 2000, dégusté en février 2009 :


Event de bois consumé, d'encens, de sous-bois, de feuilles séchées, de l'humus chaud... pour un des plus jolis empyreumatiques qu'il m'ait été donné de sentir.


Puissance maîtrisée du vin, aux fruits altiers qui revendiquent haut leur présence, leur fraîcheur, leur acidité, leur croquant... alcalinité d'un élixir qui vous surprend à penser aux vertus alchimiques, profondes et mystérieuses d'un vin résolument décidé à rester jeune. De fait, la bouche est musculeuse, vive, et aime s'attarder. Les allonges sont d'une persistance intéressante : elle révèle par certains aspects graphités une minéralité tannique indéniable.

Pavie-Macquin, 2000 dégusté à la propriété, juillet 2009

Capiteuse vapeur de cerise et d’odeurs de truffe dans le halo olfactif de cuir léger…

La bouche confirme les impressions ferreuses décelées au nez en apportant un goût graphité. L’écume de cerise et la gelée de mûres glissent sur le velours des tannins. Leur sapidité faconde, dynamisante ravit une finale qui porte haut l’expressivité magnifique de fruits enrobés d’une floraison douce, d’amertumes graphitées encore et de réglisse.

Délicatesse et sensualisme d’une puissance maîtrisée…

Pavie-Macquin 1998
Belle expansivité olfactive de fruits rouges (en particulier la cerise), de fleurs séchées ou poudreuses (encens, thé) et de champignon (truffe).
La bouche est éprouvée par une densité de fruits remarquable, par des expressions tanniques impressives mais ouatées en raison de la douceur des marques acides, plus exacerbées quant à elle dans la finale qui prouve alors ses intentions franches, nettes, de porter loin la puissance du fruit.

Isabelle


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