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An American way of seeing

Publié le 31 août 2009 par Alainlecomte

An American way of seeing… le titre d’une exposition actuelle au musée de Grenoble , auteur : Alexander Katz. En compagnie de Duncan Wylie et de Gregory Forstner.

Duncan Wylie, né en 1975, diplômé de l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Paris, réalise des grands formats d’images de villes et de villas ravagées par des cataclysmes : on sent que le typhon, le tremblement de terre, l’explosion viennent de passer. Il n’y a plus de présence humaine. Et pourtant, rien n’est sombre : le ciel est d’un bleu pur, le soleil luit et tous ces gravats et autres lambeaux de tapisseries sur les murs sont prétextes à feux d’artifices de couleurs, étalées sur la toile en touches fluides et fort élégantes…

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Gregory Forstner est aussi né en 1975, il est d’origine allemande. Son grand père était dans les SS. Il en tire une vision de satire du monde où les humains sont transformés en chiens. L’animalité a refoulé l’humain, d’ailleurs c’est littéral : on voit sur une toile deux canins occupés à balancer le dernier humain dans un puits. Il faut bien dire que la gueule du bouledogue est ce qui convient le mieux sous un casque ou un képi. Le peintre expose aussi des gravures qui rappellent l’expressionnisme allemand d’avant guerre, Grosz par exemple. C. me fait remarquer que cela rappelle aussi la fameuse bande dessinée « Maus », de Spiegelman, parue il y a une vingtaine d’années.

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Katz, maintenant, le plus en vue de l’exposition, est beaucoup plus âgé, étant né en 1927. Il fait essentiellement des portraits, plats, agençant des couleurs vives et des formes lisses. Une esthétique, là encore, de bande dessinée, mais d’un autre style, réaliste, style « relève du roman-photo ».

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Silhouettes découpées, ambiances mondaines réalisées en contre-plaqué, et d’immenses formats colorés pour les paysages, ainsi de ces magnifiques forsythia, sur une toile bicolore gigantesque. Peinture extrêmement décorative. C’est très joli bien sûr. Mais plat. Plat. Désespérément plat. On finit par s’ennuyer au bout de quelques dizaines de visages. Mais peut-être est-ce cela l’effet recherché. Est-ce ainsi que « voient » les Américains aujourd’hui ? L’humanité renvoyée à sa platitude ?

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