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Qui veut gagner le Tour d'Espagne ?

Publié le 31 août 2009 par Jeanpaulbrouchon

Vuelta en Hollande

Le Tour d’Espagne est parti. De Hollande et sur un motodrome. Désormais, avec les moyens de communication actuels plus rien n’effraie les organisateurs de courses cyclistes. L’avion ou le TGV permettent en peu de temps d’aller d’un point à un autre. L’ascension du Ventoux s’est effectuée lors du récent Tour de France la veille de l’arrivée à Paris et dans les années à venir il y aura d’autres paris du même genre.

Que le Tour d’Espagne parte de Hollande est un bien. La Hollande n’a plus ses champions d’antan. Elle n’organise plus qu’une seule grande course internationale, l’Amstel. La radio nationale hollandaise qui, jadis, émettait durant le Tour de France en continuité à destination de ses compatriotes en vacances en Europe ou sur le passage même du Tour a, depuis bien longtemps, diminué le volume de son investissement en matière de  cyclisme. La télévision lui a emboîté le pas. La presse également.  Cependant, le public hollandais vibre toujours pour le cyclisme. Il y avait 40 000 spectateurs pour le prologue disputé sur le circuit moto d’Assen et 200 000 ont été dénombrés lors de la première étape ... 

Les coureurs en sont heureux, les organisateurs aussi sauf Vinokourov qui a été copieusement sifflé. En Hollande pas plus qu’ailleurs on a oublié les transfusions homologues (le pire cas de dopage, à mon avis, avec les cellules souches) auxquelles s’est soumis le coureur kazakh et qui lui ont valu une suspension de deux ans. 
Une petite parenthèse encore pour dire que l’utilisation de circuit moto ou auto pour la pratique du cyclisme n’est pas nouvelle. Il y eut en France un Championnat du Monde organisé à Reims sur le circuit auto. C’était en 1947 avec la victoire du hollandais Middelkamp. Le Tour, cette année, a emprunté une partie du circuit de Monaco et la deuxième étape contre la montre de la Vuelta aura lieu à Valence, en grande partie sur le circuit des F.1.
Venons-en maintenant à notre propos initial. Qui veut gagner le Tour d’Espagne ?

Quatre coureurs ont, à ma connaissance, fait part de leurs intentions de victoire : deux Espagnols, Alejandro Valverde, interdit de courir en Italie mais autorisé ailleurs et Samuel Sanchez, le champion olympique qui entend faire savoir que son titre acquis à Pékin n’était pas du au hasard; un italien Ivan Basso qui cherche une réhabilitation après deux ans de suspension et un hollandais Robert Gesink, malheureux dans le Tour de France (abandon à la suite d’une chute) et qui veut prouver que les espoirs placés en lui sont réels. C’est bien peu. Il est vrai que la Vuelta n’a jamais pu trouver une bonne place dans le calendrier. Au printemps, on a déjà du mal à placer les classiques ; à l’automne, on est trop près du Championnat du Monde. C’est la quadrature du cercle.La Vuelta offre cette année un beau plateau avec les frères Schleck, Cadel Evans, mais ceux-ci depuis le Tour sont restés bien discrets. On dit qu’ils sont à la Vuelta uniquement pour préparer le difficile Championnat du Monde de Mendrisio et il est fort probable qu’on ne les verra peut-être pas sur la ligne d’arrivée à Madrid. Ce sera aussi le cas de Damiano Cunego qui va être promu leader de la formation italienne à Mendrisio. D’ailleurs, lors du prologue, les frères Schleck n’on pas forcé outre mesure (Frank est 103ème, Andy est 123ème ). Même chose pour Cunego qui est 162ème. Cadel Evans, lui est bien meilleur avec une 11 ème place à 21 secondes de Fabien Cancellara, le vainqueur de ce prologue. Ce dernier qui, à Mendrisio sera aligné à la fois dans le contre la montre et dans l’épreuve en ligne, n’a pas caché depuis longtemps que Mendrisio est son objectif de l’année. Lui aussi n’a pas envie de connaître la ligne d’arrivée madrilène. Et comme il peut toujours y avoir des surprises, j’ajoute pour ma part l’espagnol Ezequiel Mosquera (Xacobeo Galicia), 4ème l’an dernier et qui n’étant pas un perdreau de l’année a, à 35 ans, l’une des dernières occasions de briller devant son public et de compléter un palmarès bien peu fourni.

Et les coureurs français ? Ils sont 28 au départ. David Moncoutié, Amaël Moinard, Remy Di Gregorio sont là pour racheter une saison décevante. Ils ont fait une croix sur Mendrisio. Quant à ceux d’AG 2R, ils ont pour mission d’entourer leur leader Valjavec, non pas dans les dix,  mais dans les cinq premiers du classement général final. Autrement dit, ce n’est encore pas avec le Tour d’Espagne que la France va remonter au classement des nations.
Fasse le ciel cycliste que je me trompe...

Jean-Paul


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