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J’irai dormir chez vous

Publié le 30 juin 2009 par Livmarlene
J’irai dormir chez vous

Connaissez-vous le couch-surfing ? Derrière cet anglicisme suggestif se cache une tendance qui, en ces temps de serrage de ceinture, connaît un essor de plus en plus rapide.

Lancé en janvier 2004, www.couchsurfing.org est un service d’hébergement gratuit en ligne qui a même un statut d’association à but non lucratif aux Etats-Unis. Le principe : on s’inscrit et lorsque l’on souhaite faire un voyage quelque part, on demande l’hospitalité aux autres membres. Ces derniers peuvent aussi nous solliciter dans le but de surfer sur notre canapé. 

Mais pas de panique, l’inscription ne crée aucune obligation. En général, un dialogue d’environ une semaine s’instaure entre les membres qui demandent l’hospitalité et ceux qui proposent un canapé. Si le courant passe bien et que les dates conviennent aux deux parties, alors l’affaire est conclue ! La communauté des couch-surfers est composée à 75% de jeunes entre 19 et 29 ans, mais elle compte aussi quelques octogénaires. Après tout, l’important, c’est d’être jeune dans sa tête.

A l’origine du projet, un jeune américain, Casey Fenton qui, souhaitant effectuer un séjour en Islande en 2003, envoie des e-mails à des islandais pour leur demander l’hospitalité. Une audace payée de retour, puisqu’il reçoit de nombreuses réponses favorables. De retour de son périple, il tire un bilan si positif de son mode d’hébergement qu’il se fait la promesse de ne plus jamais se perdre dans un hôtel. C’est alors qu’il décide de créer une plate-forme  en ligne afin d’aider les voyageurs à trouver un logement gratuit. Le succès est immédiat. Avec sa devise “Participez à la création d’un monde meilleur, canapé après canapé”, le site fait le plein de membres. En mai 2009, il compte plus d’un million d’inscrits.

Bien entendu, ce principe d’hébergement convivial ne doit pas faire oublier les règles élémentaires de prudence. Le site consacre une rubrique aux conseils à suivre pour éviter les mauvaises surprises : lire tous les commentaires sur l’hôte même s’il y en a beaucoup, ne pas divulguer ses infos persos, prévoir un plan B, ne pas hésiter à quitter son hôte si on se sent mal à l’aise, pour les couch-surfeuses, préférer les familles et les femmes aux hommes célibataires...

Dans la pratique, l’immense majorité des hébergements se passent très bien. A tel point que des concepts voisins se développent. L’un d’entre eux a attiré mon attention par son nom insolite : le wwoofing. Il s’agit de bénéficier du gîte et du couvert dans des exploitations agricoles bio en échange de quelques heures de travail gratuit. Le but affiché de cette démarche est de permettre à des citadins d’expérimenter l’agriculture au quotidien, pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants du bio. Pour entrer en contact avec les membres, il vous en coûtera 15€ sur le site www.wwoof.fr . Vous pourrez ainsi contacter les membres et vous lancer dans l’expérience.

Je sais pas vous, mais moi, ce sont des initiatives qui me font croire à Un monde meilleur, comme celui imaginé par Mimi Leder en 2001. Comme le croyait son petit héros, incarné par Haley Joel Osment, chacun peut et doit agir à son niveau et si tout le monde s’y met, l’effet boule de neige pourrait dépasser nos espérances. Alors, on y va ? On passe le relais ?


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