Magazine

Taxe carbone : l’arbre qui cache la forêt

Publié le 05 septembre 2009 par Livmarlene

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo


*****

Des arbres artificiels, et puis quoi encore ? Selon un rapport de l’Institut britannique de mécanique avancée disponible sur Le Figaro.fr, la mise en place d’arbres artificiels permettrait de stopper l’augmentation du taux de CO2 atmosphérique. Un de ces arbres coûterait environ 13600€. Beaucoup plus cher qu’un simple platane, il serait heureusement aussi beaucoup plus gourmand en CO2 : jusqu’à 90 000 T par an, soit la production de 20 000 voitures. Le gaz ainsi récupéré serait ensuite stocké au fond des océans.

Ça m’a l’air bien prometteur tout ça ! Une question cependant : quel serait le retour sur investissement ? C’est là tout le hic, en dehors de la satisfaction d’améliorer la qualité de l’air, aucun bénéfice économique ne pourrait être retiré de ces arbres synthétiques. (Pas comme les radars routiers qui en plus de diminuer le nombre de morts sur les routes, remplit les caisses de l’Etat). Ce qui me fait douter sérieusement de l’avenir de cette technique.

Car devant l’urgence écologique, un gouvernement raisonne comme pour n’importe quel problème : en terme d’argent, tout simplement. J’en veux pour preuve l’arrivée en grande pompe de la taxe carbone chère à Nicolas Hulot et Yann Artus-Bertrand, les versions masculines respectives de mère Térésarbre et de la petite soeur d’épeautre. Le citoyen moyen ne sait pas encore bien ce que cette taxe va changer dans sa vie, mais craint tout de même pour son porte-monnaie déjà sévèrement anémié.

Et comme je le comprends. Il est vrai qu’Alain Juppé serine à qui veut l’entendre que les recettes de la taxe seront redistribuées et qu’il ne s’agira pas d’un impôt de plus. Soudain je repense à Dalida qui avec son talent visionnaire chantait très à propos “Paroles, paroles, paroles...” Quand on n’a plus de quoi payer de quoi manger à sa famille, que devient la parole donnée à Mémé que son bas de laine serait gardé précieusement pour payer les études des enfants. Vous me suivez ?

D’ailleurs, en parlant des enfants, d’après vous, entre un climat détraqué et une dette sociale astronomique, quel cadeau de leurs aînés les réjouira le plus ? Question triviale, ils se taperont les deux ! Nous touchons là au noeud du problème : les grands dirigeants qui organisent des sommets internationaux et signent des accords de portée quasi-mondiale ont-ils une réflexion globale sur l’avenir de la race humaine sur Terre ? Le CO2 et la grippe A ont la cote dans les journaux. Mais quelle attitude le monde va-t-il adopter en terme de démographie ? Avec l’allongement de la vie, si l’on entend maintenir constant le ratio retraités/actifs, alors l’Humanité court plus vite qu’Usain Bolt vers une surpopulation planétaire insoutenable. Il faut se rendre à l’évidence, l’Homme est pire que le chiendent. Lui au moins, s’il prolifère, ne conduit pas de voiture polluante, ne produit pas un bon kilo de détritus par jour et par paire de pieds, ni n’absorbe pour le plaisir toutes sortes de substances nocives ! Le chiendent ne politise pas non plus l’Ecologie et il a bien raison.

Les experts, les gouvernements devraient s’asseoir autour d’une table et travailler ensemble à la rédaction d’un texte de référence qui définirait le mode de vie à adopter partout dans le monde pour arrêter de détruire notre milieu naturel. La démographie, l’agriculture, l’exploitation des ressources naturelles, la diminution de l’impact environnemental individuel, mais pourquoi pas aussi le rétablissement d’une justice sociale internationale par une aide efficace aux pays qui souffrent de la faim et de la misère, bref tout ce qui peut faire l’objet de règles commune à toute l’Humanité devrait être passé en revue.

La Déclaration des droits de l’Homme dit que la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. Il ne faut pas oublier le droit des générations futures de plantes, d’animaux et d’humains à naître et vivre dans un milieu à peu près vivable.

J’écris, j’écris et je me laisse emporter par la belle utopie d’une société humaine enfin moralisée et unie face au défi écologique. Mais à dire vrai, je ne crois pas que ce soit prévu pour bientôt dans l’agenda du président Sarkozy, ni dans celui du providentiel Yes we can Barak Obama.

Heureusement, pour faire un peu de nettoyage par le vide, il en est qui ne nous laisseront pas tomber de si tôt : les trafiquants d’armes, la pandémie naissante de grippe A qui devrait pas mal aérer les maisons de retraite, Al Qaïda qui aime bien les sauteries en tous genres, la maladie de Creutzfeldt-Jakob qui devrait d’ici 20 ans bouffer le cerveau de tous ceux qui se sont régalés de vache folle, l’ETA dans la limite de ses petites possibilités, Mickey Rourke qui avec sa tronche d’épouvante, cause des infarctus à chaque fois qu’il sort de chez lui, Ahmadinejad qui devrait bien finir par nous faire péter une bombe H un de ces quatre pour montrer qu’il emmerde la Communauté internationale et, dans une moindre mesure, le médecin de Michael Jackson. Ouf, avec autant de bonnes volontés, les amis, on est sauvés ! Enfin, pour ceux qui passeront au travers de tout ça.


Retour à La Une de Logo Paperblog