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mamie, ma douce mamie

Publié le 05 septembre 2009 par Pjjp44
mamie, ma douce mamie
Mamie, ma douce mamie s'est endormie, regardez comme elle dort-
j'ai presque emprunté la couverture à Machin, des ex à thiéfaine, des années septante et franc- comtoises associées, pour mettre en scène une grand-mère et son arrière aussi qui posait ce matin en parchemin sur la blancheur des draps d'un lit médicalisé.
Et comme ça monte, on redescend aussi vite du parc d'attraction, sauf qu'ici la partie se joue en solitaire et sans plaisir
à priori.
C'est l'aventure d'un siècle qui s'évapore en sourdine d'une chambre -un-cinq-deux- et rien ne dit que ce fut cette fois le bon numéro.
Quoi de plus banal, quoi de plus naturel en somme et en loire-atlantique que le mot "FIN" sur l'aventure.
Il faut bien que la séance s'arrête, c'est écrit en tout petit dans le mode d'emploi
"un jour tu verras."
Sauf que, malgré tous les diseurs de bonne ou mauvaise intention, on n'est jamais préparé à l'irréparable
Logiquement, on est censé savoir d'avance ce qu'on se refuse justement parce qu'il y a un fossé qui devient un ravin que dis-je... au fur et à mesure du temps égrainé -un monde- entre la théorie du chaos et son interprétation toute recroquevillée, fragile et délicate qui attend ou recule son heure.
Et le corps se joue en transparence et se confond avec le décors, s'agrandissent alors des pupilles comme autres sémaphores pour sembler éviter tous les écueils qui affleurent en surface.
Petite et frêle madame dans son rôle maritime prépare tranquillement le grand voyage d'un jubilé de souvenirs embarqués, de plaisirs et douleurs, de rêves et regrets et soupirs suspendus au fil d'un scénario écrit par quelqu'un d'autre mais va savoir qui?
Personne n'en saura rien ou sera trop pudique pour raconter la suite...
Alors,
Au nom des passions , des émois de juillet, des premiers pas aux derniers trébuchés, du sein de sa mère et ptêt son père aussi qui pique à la joue, des études , des échecs, des orgasmes éventuels, des guerres, des ruptures et du sang de l'envie ou presque, des bouteilles consignées, des révoltes insouciantes, en responsabilités qui pèsent des tonnes, de la première communion et de l'extrème ponction, des fantasmes en pagaille, descendances au prochain arrêt, colère et tempête, violence et repli...
C'est court finalement l'histoire d'une vie, quelques cheveux blancs perdus sur l'oreiller, un dernier regard dans le miroir aux ombres et forcément sans se reconnaître.
Alors, petite fille, prend ses jupes à son cou et encore demoiselle sur la balançoire du sablier d'un grand rire sauvage , en s'appliquant une dernière fois, met un point d'ancre au bas de la page.
Le navire toutes voiles repliées est désormais au bout du quai, tranquillement amarré.
Mamie, du 9-2- ma douce mamie s'est endormie, regardez comme elle dort...

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