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Discours de Gilles Duceppe: La transition québécoise

Publié le 07 septembre 2009 par Politicoblogue
source: nationalpost.com

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Le 3 septembre 2009

Chères Québécoises, Chers Québécois,

Certains se demandent s’il y aura ou non des élections cet automne. Pour nous Québécois la question n’est pas de savoir quand auront lieu les élections fédérales mais quand elles n’auront plus lieu. Quand en finirons-nous de cette comédie, de cette farce électorale fédérale ?

Depuis le temps que je siège à Ottawa, je ne vous cacherai pas mon désir ardent, impétueux de revenir travailler chez moi au Québec. La place des députés québécois n’est pas au Parlement canadien mais à l’Assemblée nationale du Québec. C’est à l’épanouissement du Québec que mes collègues et moi souhaitons oeuvrer. Nous ne voulons plus avoir à débattre de projets de lois canadiens. Nous ne voulons plus nous battre pour obtenir des miettes pour le Québec. Nous ne voulons plus être traités de haut par les parlementaires canadiens. Nous ne voulons plus constituer un gouvernement en exil dans un pays qui n’est pas le nôtre.

Nous voulons être présents au Québec, dans le Québec, entourés de Québécoises et de Québécois soucieux d’élever le Québec au rang des pays où il fait bon vivre, de ceux qui inspirent et qui participent au mieux-être des populations moins favorisées, un pays de langue française, un pays de la francophonie, qui soutiendra, dans sa lutte pour leur survie, les francophones d’Amérique.

Je m’adresse à vous aujourd’hui à coeur ouvert, avec franchise, avec loyauté. Nous ne pouvons continuer à mettre nos efforts à faire fonctionner un autre pays que le nôtre, à faire fonctionner un pays au détriment du nôtre, un pays anglo-saxon, un pays du Commonwealth, un pays dont les priorités sont le pétrole, l’industrie automobile, la guerre en Afghanistan, le pillage des ressources naturelles du Québec et l’exploitation de l’Arctique. Le Bloc à lui seul ne peut protéger le territoire québécois de la cupidité canadienne. Le Québec doit pour cela devenir un État indépendant.

Je vous propose, dans un premier temps, d’aider à faire élire le plus de députés bloquistes possible aux prochaines élections de manière à préparer le terrain de la transition québécoise. Par la suite, nous travaillerons ensemble à donner au Parti québécois un gouvernement majoritaire qui, à la suite de sa victoire électorale, déclarera l’indépendance. Nous doterons aussitôt le Québec d’une Constitution d’État libre et indépendant.

Nous avons trop de défis importants à relever pour continuer à perdre notre temps dans un pays réfractaire aux changements inhérents à notre siècle et hostile à la différence québécoise. Nous n’avons plus à être à la traîne d’un pays à l’arrière-garde des enjeux de la planète et qui se permet d’être arrogant à notre égard parce qu’il bénéficie de l’argent de nos impôts. Mais cela ne durera pas. L’argent des travailleurs servira, au Québec, à profiter aux Québécois. Charité bien ordonnée commence par soi-même. Et soyons nous-mêmes ! Soyons pleinement Québécois ! Depuis 400 ans que nous existons en terre d’Amérique, nous n’avons pas à recevoir de leçons canadiennes.

Nous voulons et nous serons les seuls maîtres à bord ! 

Vive le Québec français libre et indépendant !

Merci.

Discours que Gilles Duceppe ne prononcera pas

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