The Bloody Beetroots - Romborama (2009)

01. Romborama (feat. All Leather)
02. Have Mercy On Us (feat. Cécile)
03. Storm
04. Awesome (feat. The Cool Kids)
05. Cornelius
06. It’s Better A DJ On 2 Turntables
07. Talkin’ In My Sleep (feat. Lisa Kekaula)
08. 2nd Streets Have No Name (feat. Beta Bow)
09. Butter
10. Warp 1.9 (feat. Steve Aoki)
11. Fucked From Above 1985
12. Theolonius
13. Yeyo (feat. Rawman)
14. Little Stars (feat. Vicarious Bliss)
15. Warp 7.7 (feat. Steve Aoki)
16. Make Me Blank (feat. J*Davey)
17. House In
18. Mother
19. I Love The Bloody Beetroots
20. Anacletus
Ca fait bien un an qu'on entend beaucoup parler des Bloody Beetroots. Le duo italien est entré dans la spirale infernale du buzz grâce à quelques morceaux bien sentis comme "Rombo" ou "Butter" (qui a fait partie de la bande son du jeu vidéo "Fifa 2009"). Comme à l'accoutumée dans le petit monde de l'Electro, c'est à l'heure de l'album que se concrétise ou se dégonfle la réputation d'un groupe.
Pour leur premier essai, les betteraves saignantes ont concocté un album copieux. 21 pistes, ça fait beaucoup pour un son finalement assez peu varié. C'est même largement trop et ça plombe totalement l'album. En effet, les bons moments sont noyées dans cet amas de pistes dont certaines sont carrément transparentes ("Fucked From Above 1985", les "Warp" avec Steve Aoki...).
Pourtant, ce disque est truffé de bonnes idées et d'éléments surprenant avec en tête de ceux-ci, des invités inattendus. On retrouve en effet Vicarious Bliss, les Cool Kids (dommage que leurs flows élastiques soient étouffés par le synthé trop présent sur ce "Awesome" un peu frustrant mais, après tout, ils ne sont qu'invités) ou même J*Davey! En attendant leur album (prévu pour la fin de l'année), le duo brille sur "Make Me Blank", brulante rencontre de deux univers musicaux opposés, le feu et la glace en quelque sorte.
Vraiment, on trouve quand même pas mal de morceaux sympas sur ce "Romborama": "It's Better A DJ On 2 Turntables" et sa saveur vaguement 90's, "Thelonius" ou "Yeyo" sont des bangers efficaces, tout à fait capables de faire se lever les foules dans les night clubs. On ne peut que regretter que ces beaux moments soient perdus au milieu d'un trop grand ensemble.
Bref, c'est une certaine frustration qui prédomine à l'écoute de ce "Romborama". Malgré de bonnes intentions, des idées aventureuses et certains moments de bravoure, le bilan reste mitigé. Cet album est peut être un peu trop ambitieux: plus compact, il aurait probablement su provoquer l'unanimité mais on se contentera d'un "peux mieux faire", ce qui, on l'espère, est prévu pour le prochain opus. Après tout, un véritable univers musical et une entité charismatique ont su être introduits ici.
(Au passage, c'est quand même un peu scandaleux d'avoir conçu une pochette aussi moche)
* MySpace
* Warp (feat Steve Aoki)