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Pour moi, Scoopeo n'existe plus.

Publié le 14 septembre 2009 par Didier Vincent

La définition de Scoopeo vient de changer : on est passé d’un site communautaire à un site privé où l’on n’est plus libre de poster.

Je m’explique : ce qui m’a énormément plu, à l’origine, c’est la capacité d’une communauté à s’auto gérer par l’interface clics/modération sur cette place publique. Le slogan induit était que le dialogue était constitutif d’un groupe hétéroclite, mais soudé. Oppositions, critiques, coups de gueule faisaient la réputation d’un site célèbre pour ses commentaires souvent francs, directs et salés (j’en ai fait les frais assez souvent). L’essence de Scoopeo était la démocratie. Les olympiens modérateurs avaient fait vœu de laisser le site évoluer le plus librement possible, en intervenant avec parcimonie à la demande de plusieurs personnes. Toujours avec une explication.

Dans nos têtes d’utilisateurs, le site était un bien commun, un espace de liberté, une agora, un lieu de rencontre. Scoopeo bougeait, évoluait (pas toujours dans le « bon » sens), mais Scoopeo restait lui-même : une plate forme où, hormis les sites de sexe, racistes ou extrémistes, tout un chacun pouvait poster, donner son avis, contribuer à l’ascension ou à la modération des liens proposés.

Depuis peu, les concepteurs du site l’ont revendu à une société.

La communauté a pensé que c’était pérenniser notre Scoopeo, ce bien commun où l’échange primait, malgré tous les intérêts. Le Digg Like francophone par excellence.

La communauté s’est trompée.

Scoopeo est devenu un site privé où l’administrateur fait ce que bon lui semble : censurer des scoops critiques, bannir des membres qui pointent du doigt des pratiques peu transparentes, effacer des commentaires et j’en passe. Le tout, sans aucune explication autre que cette réaction de potentat qui décide de mettre à l’index, d’exiler,  d’exécuter…

L’administrateur a le droit de faire ça : c’est SON territoire, son bien, sa propriété privée.

Sans moi.

Je ne chercherai pas à revenir dans cette maison d’où j’ai été banni, sans sommation, pour avoir osé émettre une question sur un scoop qui avait disparu. Je n’y reviendrai plus, car ce n’est pas ma maison. Ma maison à moi, elle s’appelle liberté, dialogue, échanges et, je vais redire ce joli mot : démocratie.


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