Secouez-moi

J'ai lu des commentaires un peu acerbes sur mes derniers billets, gravement fielleux, il est vrai.

Non, mais, faut pas faire attention : en ce moment, je n'ai ni sens de l'humour, ni recul, ni envie.

Fin octobre, c'est le moment où remontent à la surface et la mort d'êtres chers et le cancer de ma mère et ma propre peur de mourir.

Je suis d'ailleurs malade une fois pas an, à cette période : tiens, en ce moment, j'ai un torticolis d'enfer. J'attends avec résignation la bronchite-sinusite-otite annuelle,à laquelle je n'ai pas échappé depuis mon retour des tropiques, il y a déjà 5 ans, malgré toute une hygiène de vie, à base de sport, de rires, de curiosité et de vitamines.

En gros, ça va pas, quoi.

Il faudrait que je parte au soleil.

Mais j'peux pas. 

Je n'ai objectivement pas de raison de me plaindre de mon sort, mais... ça va pas. La plupart du temps, je fais ce que je fais pour me sentir utile, mon métier, comme l'éducation de mes enfants, comme le reste.

Parfois, aussi, j'aimerais rencontrer un peu d'approbation et de soutien. Vanitas, vanitatum, dit l'Ecclesiaste...

Parfois aussi, j'aimerais être une pauvre petite chose faible qu'on soutient et qu'on cajole et je pleure sur ce petit moi tout rabougri dans la carapace flamboyante et solide que tout le monde voit.

Sachez excuser cette faiblesse passagère.

Je suis une pauv' petite fille riche qui pleure avec sa cuillère d'argent dans la bouche. 

Je ne vois qu'une solution. 

Secouez-moi !