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Rencontre avec Moncef Souissi

Publié le 16 septembre 2009 par Tuniscope.com

Rencontre avec Moncef Souissi

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Rencontre avec Moncef Souissi
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Il revient à la télévision après des années d’absence. Mais, il est fort présent dans le théâtre et la vie culturelle en Tunisie et dans le monde arabe. Moncef Souissi, ou la « Bête de la scène » comme on le nomme, joue le rôle de Mokhtar el Khadar dans « Cages sans oiseaux ». Un rôle différent de ce qu’il a fait avant mais qui montre le talent monstrueux de ce comédien qui a beaucoup à dire concernant les feuilletons et le domaine audiovisuel en Tunisie.

Directeur de « Souissi Founoun », une société de production théâtrale, acteur et metteur en scène de renommée dans le monde arabe, Moncef Souissi marque les planches tunisiennes depuis une quarantaine d’années. Il analyse la production audiovisuelle puisque il est bien placé pour juger ses points forts et ses carences. Mais, puisque l’homme n’a pas la langue dans la poche, il provoque des polémiques et subit des attaques à son tour pour sa franchise.

Lors de notre rencontre, Moncef Souissi ne s’est pas fait prier pour dire tout le bien mais surtout tout le mal qu’il pense du secteur audiovisuel dans notre pays. Notre rencontre n’était pas une véritable interview car Si Souissi est plus grand que les questions. Nous avons préféré l’écouter et apprendre son avis sur trois axes importants.

En lui demandant les raisons de son absence dans les feuilletons tunisiens, Moncef Souissi a profité de l’occasion pour décortiquer la situation actuelle de la production audiovisuelle en Tunisie. C’est normal, qu’il ne soit pas présent tous les ans parce que la production audiovisuelle est faible, rare et pas de bonne qualité. Il enchaîne ensuite en expliquant les mécanismes d’une bonne production que nous retrouvons en Syrie ou en Egypte et qu’on doit avoir en Tunisie pour avancer.

Le deuxième axe est le niveau des feuilletons présentés cette année. Pas tout à fait content, Souissi critique le manque de professionnalisme de quelques réalisateurs qu’il nomme « techniciens » parce qu’ils manquent, à son avis, de culture générale et de vision artistique nécessaire pour réaliser un feuilleton. Il soigne aussi le sujet des comédiens qui ne sont pas du domaine et qui reçoivent des cachets élevés ainsi que des rôles importants sans casting objectif et professionnel. Les scénarios qui utilisent un langage de rue très bas et qui n’est accessible que pour le tunisien. Alors que pour avancer, il faut penser au marché arabe. Ne serait ce que pour revendre le feuilleton tunisien et faire entrer de l’argent qui pourrait aider à la production d’autres œuvres. « Il y a une mentalité de profit et de commerce qui manque à nos feuilletons… nous ne devons pas faire des feuilletons qui ne parlent que de nous.. » ajoute Moncef Souissi.

Concernant son rôle dans « Cages sans oiseaux », le comédien explique que parmi les rôles que le réalisateur lui a proposé, il a choisit Mokhtar « El Khadar », parce qu’il aime interpréter les rôles qui ne lui ressemblent pas. Comme il l’a toujours fait, cet acteur chevronné a composé son personnage à partir de nombreuses personnes qu’il a côtoyé dans son enfance et dans sa jeunesse. «  Des commerçants que j’ai connu dans mon cartier, quand j’étais petit… chaque détails dans le personnage de Mokhtar est pris de ces personnes que j’ai connu de près » et c’est ça qui construit la profondeur et la crédibilité de son jeu. A propos du feuilleton, Moncef Souissi, confirme son admiration du talent du réalisateur et le grand effort fourni par la production exécutée par Salma Baccar qui mèneront le feuilleton à un succès respectable surtout lors de son dénouement.

Henda

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16/09/2009


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