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Larguer les amarres

Publié le 16 septembre 2009 par Sébastien Michel
Clément Bosson,
éd. Presses de la Renaissance, 17 euros

Clément Bosson est l'un de ces nouveaux Kerouac, baroudeur à la plume vagabonde. A l'heure des "all inclusive" et des sentiers balisées pour touristes, le jeune aventurier, lui, veut de l'évasion, pure et dure. C'est avec deux amis qu'il se lance dans un tour du monde véritable et authentique. Pas de papier glacé pour cette tête brûlée qui abandonnera son guide des States en pleine vallée de la mort. Larguer les amarres, c'est le récit de ce détachement de notre monde, pour se plonger vers l'ailleurs, c'est-à-dire d'abord vers l'autre, oubliant l'espace d'une rencontre la relation marchande.
Larguer les amarres
L'aventurier qui laisse son amour Chloé sur le quai pour se lancer dans l'inconnu, s'affranchit aussi du grand réseau social et mondial. Point d'internet pour ce jeune de la génération Google and Erasmus. Into the wild world without web. La rencontre n'est plus derrière l'écran. Mais là, aux quatre coins du monde, dans un train kenyan ou sur le mont Sinaï. Ce qu'il recherche dans ce tour du monde, c'est un tour sur lui-même, se perdre quelque part pour revenir. Ce voyage initiatique, Clément Bosson le conte sur ses bouts de doigts poétiques. Son style vif et sonore est celui d'une jeunesse jubilatoire qui crève d'envie de vivre et d'aller toujours et encore. On aime le souffle de l'écriture qui s'amuse à entrechoquer les mots dans des évocations magnétiques. L'homme trace sa ronde et son destin vers des contrées nouvelles, lançant ici et là des regards fatalement critiques sur le comportement souvent indigeste de l'occidental en terre conquise. On n'en dira pas plus... Le globe-trotter nous livre sa planète à lui, sa liberté ravie au bout du conte, dans un puissant récit d'aventures.

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LES COMMENTAIRES (1)

Par JeanMichel264
posté le 11 janvier à 21:40
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Comment est-ce possible de comparer Clément Bosson aux grands vagabonds Kerouac et Christopher McCandless? Quelle insulte! La première chose que je me suis demandé en lisant ce livre était: "Comment quelqu'un peut-il partir à la recherche du monde avec de si bonnes intentions et revenir aussi pédant et recroquvillé sur lui-même?" Il a visité des endroits magnifiques, il s'est aventuré au quatre coins du monde, mais en lisant ce livre j'avais l'impression de ne faire que le tour de son nombril. Admettons qu'il s'agit d'un voyage intérieur, tout ce que je retiens de l'intérieur de Clément de Bosson c'est qu'il est assez arrogant pour se ranger parmi des personnalités authentiques tout en écrivant: "Indiana Jones... c'était moi." Son écriture sonne fausse. Il tente de reproduire le style poétique français d'autre fois sans grand succès. Cette pédanterie se juxtapose avec une imagerie bas de gamme. Les références comme "Loft story" abondent. Je lui félicite d'avoir fait ce voyage et d'être à la recherche de l'authentique, mais son critique de la mondialisation ne va pas plus loin que des simples remarques. Au lieu de voir et accepter les peuples et les paysages tels qu'ils sont, il semble avoir la vision brouillé par son obsession de la mondialisation. Du coup on retrouve "le Mont Moïse" et "l'internet" presque dans la même phrase. Il écrit au sujet de msn, de Facebook et de Skype avec une sorte nostalgie pour un "jadis" qu'il n'a pas connu. Son site internet prétend qu'il "a quitté Facebook pour un face à face avec le monde". Je ne peux que m'étonner donc qu'il a un compte Facebook très actif. Cherchons le vrai et l'authentique OUI! Mais pretendre qu'il n'existe qu'une seule et unique vérité ("le véritable voyage") NON! Et avoir la prétention de dire que seul lui sait ce que sait NON NON et NON! Il passe beaucoup trop de temps à critiquer l'internet et les autres voyageurs qu'il rencontre au lieu d'admirer le paysage. La mauvaise qualité de ce livre est tellement frappant que je me demande si ça n'a pas été écrit dans le but de profiter de la vague altermondialiste et "Into the Wild" pour se faire plein de fric. Il critique l'internet, mais il n'a pas peur de s'en servir pour se vendre. Je veux bien que les jeunes écrivains vivent de leur écrits, ce serait même génial! Mais dans ce cas là qu'il fasse apparaître son dilème! Un peu de profondeur, un peu de complexité seraient le bienvenu dans ce livre sans grand intérêt.

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