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Un secret

Par Rob Gordon
Au départ, Un secret semble signer l'arrivée de Claude Miller dans le club des cinéastes du troisième âge, présidé depuis toujours par Jean Becker. Malgré un travail (simpliste) sur la texture des images, le film ressemble à un téléfilm version France 3, avec ses images raplapla et ses robes bien repassées filmées sans emphase. D'autant que l'histoire n'a rien de bien transcendant : on ne compte plus les films qui nous ont raconté la vie des enfants pendant la guerre 39-45.
Heureusement il y a le casting, en tête duquel Patrick Bruel, acteur somme toute classique mais plutôt convaincant. Sa rencontre avec Cécile de France (assez éblouissante une fois encore) sonne d'ailleurs le vrai début d'Un secret, qui commence à prendre de l'ampleur dès lors que le narrateur entreprend de nous raconter ce fameux secret enfoui. Pas que Miller se mette soudainement à filmer comme Malick, mais il n'empêche que son film devient à la fois plus intéressant et plus regardable, avec en fin de course une scène assez traumatisante, celle qui révèle enfin le mystère du titre. Là, les mamies sont en transe, poussant des râles d'agonie, et le spectateur moyen n'est pas loin de faire pareil.
Demeure cependant une constante négative : les scènes où Mathieu Amalric, le petit garçon devenu grand, erre dans un jardin public en attendant de retrouver son père (Patriiiiick, mal maquillé). Sans épaisseur sur le papier, d'une rare laideur côté forme, elles offrent un noir et blanc mal taillé et par trop binaire. Ce qui montre bien qu'Un secret, malgré de bonnes choses, n'est rien d'autre qu'une oeuvre scolaire, comme la composition française d'un médiocre élve de quatrième B. Peut mieux faire.
5/10

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